Quels seraient les écarts entre les pilotes à armes égales ?

La Formule 1 a beaucoup changé au fil des ans et nombreux sont les fans qui trouvent que le côté technique a pris une place trop importante dans les résultats des courses.

Il est vrai que les équipes mènent une bataille acharnée entre elles. Ce comportement est favorisé par un règlement technique complexe, où la moindre avancée sur l’aérodynamique ou sur la puissance des moteurs V6 hybrides ont une grande incidence sur les performances globales.

Lorsque l´on voit un jeune pilote comme Max Verstappen, certes talentueux mais n´ayant dans ses bagages qu´une seule saison complète en Formule 1, monter sur la plus haute marche du podium à Barcelone, alors que le double champion du monde Fernando Alonso, considéré comme un des meilleurs pilotes de la décennie se bat de toutes ses forces pour entrer dans les points, il est légitime de se demander quel rôle joue vraiment le niveau du pilote, avec une telle place laissée à la technique.

Sur un circuit équilibré comme celui de Catalunya, quelle serait la différence de temps au tour, entre le pilote le plus rapide et celui le plus lent, s´ils pouvaient piloter la même voiture ?

Selon Sergio Perez qui a en ce moment le vent en poupe, la différence serait très mince.

« Peut-être 4 dixièmes, entre le meilleur pilote et le plus mauvais » estime le Mexicain qui refuse de dévoiler quel pilote il verrait devant et lequel il verrait derrière.

« C´est à vous de me dire, qui est le plus mauvais sur la grille ? » plaisante le pilote Force India.

Pour le Perez, le niveau en Formule 1 est tellement élevé que « les différences ne peuvent qu´être minimes. »

Pascal Wehrlein pense autrement, même s´il estime aussi que le niveau de ses adversaires est très élevé.

« Si chacun d´entre nous roulait dans la même voiture et à son meilleur niveau, la différence serait légèrement en dessous d´une seconde environ selon moi. »

Le rookie allemand se montre très réaliste et rappelle d´autres paramètres à prendre en compte : « cela dépend aussi de la forme physique dans laquelle on est ce jour-là. »

Sebastian Vettel pense à peu près la même chose. Selon lui la différence ne serait « pas grande, beaucoup plus faible que ce que l´on voit en piste. »

Pour le quadruple champion du monde, la différence se situe entre les estimations de Perez et de Wehrlein : « Je ne sais pas… peut-être une demi-seconde » conclut-il.