Que penser de la "nouvelle F1 2011" ?

Le petit monde de la F1 commente les nouveautés...

Par D. Thys

13 avril 2011 - 09:18
Que penser de la "nouvelle F1 (...)

Le Grand Prix de Malaisie a été spectaculaire, du moins derrière la Red Bull de Sebastian Vettel. Il y a eu beaucoup de duels, de dépassements, mais selon certains, cela n’a pas toujours été facile à suivre. Quelques-uns des acteurs du petit monde de la F1 nous donnent ici leur avis sur cette nouvelle F1.

"Le Grand Prix de Malaisie n’était pas une mauvaise course et je pense que c’est grâce aux pneumatiques et aux voitures qui préservaient ceux-ci à différentes étapes de leur dégradation. Cela a ajouté au spectacle. Pirelli est arrivé dans notre sport après avoir participé à très peu d’essais privés et nous devons les féliciter pour ce qu’ils ont réussi à faire. Chaque pilote pourrait se plaindre de tel ou tel train de pneus, mais le fait est que nous avons des pneus sûrs, qui sont compliqués à comprendre pour les équipes et qui apportent quelque chose au spectacle," commente Martin Whitmarsh, le directeur de l’équipe McLaren.

Christian Horner, le directeur de l’équipe Red Bull, admet que les courses d’aujourd’hui sont plus compliquées et plus excitantes, notamment au sein de l’équipe.

"Ca devient compliqué depuis le muret des stands. On peut se plonger dans un vrai cauchemar si on se branche sur le canal des gens qui s’occupent de la stratégie, car on essaie toujours de savoir où on va remonter en piste, quelle est la dégradation des pneumatiques et quels pneus choisir pour le prochain arrêt sur les deux voitures. C’est un travail colossal. Cela apporte un surplus d’excitation à la course," déclare Horner.

Stefano Domenicali, directeur de la Scuderia Ferrari, accepte les nouvelles règles du jeu. "Les gens adorent voir l’aileron arrière s’ouvrir et se fermer, les pilotes se rapprocher les uns des autres et se battre. C’est un fait et il nous faudra l’accepter. D’un autre côté, ce n’est pas facile pour les spectateurs de suivre ce qui se passe en course, car c’est aussi compliqué pour les équipes. Ca fait partie du jeu cette année et nous devons prendre cela en considération. Il ne faut pas utiliser cela comme excuse."

Lorsque Fernando Alonso nous explique ce qu’il a ressenti lors du Grand Prix de Malaisie, on comprend mieux que certains pilotes ont déclaré à l’arrivée qu’ils n’avaient pas bien compris ce qui était arrivé en course...

"A un certain moment de la course, j’étais en deuxième ou troisième position," raconte le pilote espagnol. "J’ai dépassé Jenson (Button) et puis un peu plus tard en course, Jenson était devant Lewis qui était lui aussi devant moi. Pour ma part, je me battais avec Webber qui avait fait quatre arrêts au stand. Comme Webber avait fait quatre arrêts, il n’était pas facile de comprendre ce qui se passait. On perd régulièrement le contact visuel avec les concurrents et on ne sait plus vraiment quelle est leur stratégie. On essaye donc de faire sa propre course et si parfois on vous dit que vous êtes deuxième ou troisième, cela ne signifie pas que vous êtes réellement deuxième ou troisième, car si vous avez une stratégie différente en fin de course, vous pouvez terminer la course en cinquième ou sixième position."

"Il faut donc pousser au maximum tout en préservant les pneumatiques. La course est très longue. L’année dernière, la course était plus ou moins terminée après le premier arrêt au stand. Cette fois-ci, on ne sait pas ce que nous pouvons espérer jusqu’aux quatre ou cinq derniers tours de la course et c’est assez intéressant," ajoute Fernando Alonso.

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos