Prost : Il y a encore de la marge pour améliorer la Formule 1

Cela va déjà dans le bon sens

Par Franck Drui

27 juin 2017 - 18:47
Prost : Il y a encore de la marge (...)

Alain Prost fait un premier bilan de la nouvelle Formule 1, celle de cette saison 2017.

Selon lui les règlements techniques vont dans le bon sens, même s’il y a encore plus à faire à l’avenir selon le consultant de Renault F1.

"Je le pense, l’audience grimpe. Ferrari est plus compétitif, et, avec plus de bagarres, vous avez de meilleures courses. Peut-être que pour 2021, nous pourrions aller encore plus loin avec la réglementation afin de rajeunir l’audience. Plus d’informations, de connectivité, il faut essayer de nouvelles idées," confie le quadruple champion du monde au magazine Evo.

Lorsqu’on lui demande si les nouvelles instances dirigeantes de la Formule 1 s’appuient sur son expérience et le consultent, il répond : "je parle avec Ross Brawn".

"Mais vous ne pouvez pas assener des ’Je veux, je veux’. Il existe 10,20, 50 paramètres et personne n’est d’accord sur tout. Le problème en F1 est que lorsque vous modifiez le règlement technique, souvent cela ne fonctionne pas car le règlement sportif lui, n’a pas changé. Je sais ce qui fonctionnait et ce qui ne marchait pas dans le passé."

"Sans tout dévoiler, m’est avis qu’il faut aller vers des autos plus puissantes, plus légères et avec beaucoup moins d’aéro. Il faut donner la priorité au grip mécanique et une plus grande liberté pour les pneumatiques."

Prost relance donc l’idée qu’il avait suggérée à Pirelli, mais moins poussée.

"Gardons trois types de gommes (et non 5 comme il le souhaitait) par week-end mais laissons les équipes libres de choisir leur stratégie, même s’ils veulent les mixer sur une même auto. Avec plus de puissance et moins d’aéro, c’est le pilote qui fera la différence."

Prost n’a pas (encore ?) piloté ces nouvelles Formule 1 mais il a eu l’occasion de tester des Formule 1 modernes, qui restent assez proches selon lui.

"Oui j’ai piloté une Lotus et une Red Bull. Elles sont plus complexes mais sont moins communicatives que dans le passé. De mon temps, quand vous freiniez ou braquiez, l’auto réagissait en plongeant ou en générant du roulis."

"J’ai toujours détesté la Williams de 93. Elle était fantastique mais j’avais l’habitude de régler ma voiture avec mon ingénieur et cette voiture avec sa suspension active modifiait les réglages en permanence. La tenue de route changeait tout le temps et parfois il était plus facile de passer une courbe à fond qu’en levant légèrement le pied. Je m’y suis adapté mais elle ne convenait pas à mon style de pilotage."

"Les F1 modernes sont certes compliquées, il y a plus d’écrans à gérer et plus d’appui mais, à l’époque tout était plus difficile : suivre une autre F1, doubler, la voiture elle-même était dure à piloter, nous commettions des erreurs, rations des vitesses."

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