Présentation du Grand Prix de Hongrie 2018

La Formule 1 ne se donne pas beaucoup de jours de repos et va enchaîner sa cinquième course en six semaines avec le Grand Prix de Hongrie. Disputée sur l’un des circuits les plus lents, la course a défavorisé Mercedes lors des années précédentes, mais la donne pourrait être sensiblement différente cette saison, puisque Ferrari utilise également un empattement long.

Red Bull pourrait-elle alors tirer son épingle du jeu ? Une chose est sure, tout le monde aura à cœur de bien figurer avant la pause estivale de quatre semaines qui va suivre.

Après une victoire inattendue de Sebastian Vettel en Angleterre et un triomphe improbable de Lewis Hamilton en Allemagne, la saison est toujours aussi serrée et les deux hommes espéreront mettre à l’amende leur rival.

Circuit

— T1 - Les voitures passent de près de 300 km/h sur la ligne droite à moins de 100 km/h au premier virage dont l’énorme freinage en fait l’endroit du circuit le plus propice aux dépassements.

— T2 - La piste étant en dévers vers le deuxième virage, les pilotes devront rester attentifs tant ils ont de fortes chances de manquer leur freinage.

— T5 - La décélération modérée du virage 5 fait passer les monoplaces d’environ 240 à 150 km/h après le léger crochet du virage 4, une série délicate de courbes négociées à moyenne et haute vitesses.

— T8 - Peu de place pour le freinage et aucune marge d’erreur. La moindre faute à n’importe quel instant peut grandement se répercuter sur les chronos. Les pilotes ont besoin d’une voiture bien équilibrée et de bonnes capacités de changements de direction dans cette portion.

— T13 - Deuxième virage le plus lent du circuit, le 13 est un gauche serré se négociant à 100 km/h environ avant de jeter la monoplace dans le dernier virage.

— T14 - Une bonne sortie en troisième vitesse y est cruciale puisque le virage 14 mène à l’unique ligne droite du tracé puis au premier virage, la meilleure occasion de dépassement du circuit.

— La piste a aussi été récemment resurfacée dans sa totalité, tout comme les dégagements, également agrandis.

Groupe propulseur

Le Hungaroring n’est pas considéré comme une piste typée ‘moteur’ avec seulement 55 % du tour à plein régime. La vitesse moyenne dépasse légèrement 180 km/h en qualifications et chaque virage se négocie entre les deuxième et quatrième rapports.

Le turbo est fortement sollicité en Hongrie. Le pilote joue constamment avec l’accélérateur et un turbo répondant instantanément et précisément permettra d’abaisser considérablement le temps au tour grâce à sa souplesse. Le deuxième secteur est tout aussi essentiel puisque les virages s’y négocient à moyennes et basses vitesses avec des freinages rapides. Libérer la puissance exacte au moment nécessaire sera capital pour aller plus vite.

Les fortes zones de freinage fourniront au MGU-K l’opportunité de récupérer de l’énergie. Ses principaux points de récupération se situeront au premier virage, où les vitesses chuteront de presque 300 à moins de 100 km/h, et sur la quasi-totalité du secteur deux, notamment à la chicane (virages six et sept) et sa grosse décélération.

Le MGU-H est vraiment mis à l’épreuve à Budapest, peut-être plus que sur n’importe quel autre circuit jusqu’à présent cette saison, en raison de l’intensité des petites pointes d’accélération.

Les températures ambiantes devraient être chaudes avec un mercure bien au-delà des 30°C. Des stratégies avancées de refroidissement et de dissipation de la chaleur sont prévues pour anticiper toute surchauffe.

Pronostics

Red Bull a pénalisé Daniel Ricciardo en Allemagne dans l’espoir de lui installer un moteur neuf pour la Hongrie, mais ces plans pourraient être mis à mal par la casse mécanique dont il a été victime à Hockenheim. En revanche, son équipier pourrait être favori car la Red Bull RB14 devrait être à son avantage en Hongrie, tandis que la lutte entre Ferrari et Mercedes devrait être de nouveau serrée.

Podium : 1. Verstappen / 2. Vettel / 3. Hamilton