Pirelli ne compte pas changer d’approche

Pirelli a répété à Barcelone qu’il ne comptait pas changer sa philosophie pneumatiques, malgré les controverses et les critiques soulevées par quelques pilotes et quelques patrons d’équipe, sur l’usure jugée trop rapide de ses gommes en course.

"Nous ne voulons pas ce que seuls une ou deux personnes veulent. Pour que nous changions il faudra que les 12 teams se réunissent et nous demandent de changer mais cela n’arrivera pas. Restons objectifs, personne ne s’est plaint de nos pneus l’an dernier, au contraire. Et cette année une seule personne, Michael Schumacher, est venue nous le dire en face. Nous comprenons son point de vue mais il faut considérer l’ensemble. Nous ne faisons pas ce que nous voulons dans notre coin, c’est une posture qui a été demandée," déclare Paul Hembery.

Revenir à ce que faisait Bridgestone, avec des pneus qui ne dégradent quasiment pas, n’est pas une option viable selon le directeur de la compétition de Pirelli.

"Nous ferons ce que la F1 veut, si elle veut un pneu qui tient une course, nous le ferons. Mais cela ne se fait pas en cinq minutes et il ne faut pas réagir sur le coup. Cela provoquera le retour des processions en F1 et les fans n’en veulent plus, les équipes non plus. Je suis donc confiant."

Hembery n’a pas été choqué par ce qu’a dit Schumacher. "Je n’ai pas d’opinion spéciale, nous savons qui il est et il a le droit de s’exprimer. Mais ce n’est qu’une opinion, nous devons tenir compte de toutes les opinions. J’ai été plutôt choqué après l’Inde l’an dernier, où nos pneus ne se sont pas dégradés et nous avons été vivement critiqués. Nous avons alors été accusés d’être trop conservateurs. Nous sommes rentrés chez nous et là nous avons réfléchi."