Philippe Bianchi : Je suis de moins en moins optimiste pour Jules

"Les progrès doivent se faire dans les premiers 6 mois"

Par Franck Drui

13 juillet 2015 - 11:41
Philippe Bianchi : Je suis de moins en

Philippe Bianchi, le père de Jules, a fait le point avec France Info sur l’état de santé de son fils, toujours hospitalisé à Nice suite à son accident au Japon, à Suzuka, il y a un peu plus de 9 mois maintenant.

Il y a malheureusement eu très peu de progrès ces derniers mois, ce qui fait dire au père de Jules qu’il est de moins en moins optimiste.

"C’est invivable, c’est une torture au quotidien, on a parfois l’impression de devenir fou parce que, pour moi, c’est certainement plus terrible que s’il était resté dans l’accident. Car on n’a pas le pouvoir de l’aider plus que ce qu’on peut faire," confie-t-il.

"En général, les progrès doivent se faire dans les premiers 6 mois et là ça fait 9 mois et Jules n’est toujours pas réveillé et il n’y a pas de progrès significatifs. Le temps passant, ça me rend moins optimiste que j’ai pu l’être deux ou trois mois après l’accident ou l’on pouvait espérer une évolution meilleure."

Philippe Bianchi admet qu’il commence à avoir du mal à interpréter certaines situations, comme lorsque son fils lui serre la main. Réalité ou rêve ? Il ne sait plus, parfois.

"Quand on est dans cette situation, on s’accroche à tout. C’est dur de vous lever le matin en vous disant que vous n’êtes pas sûr que votre fils va vivre et que tous les jours c’est comme ça. A un moment donné, il faut aussi avoir les pieds sur terre et se rendre compte de la gravité de la situation."

"On avait un fils extrêmement brillant, qui vivait de sa passion, qui voyageait dans tous les pays du monde, et du jour au lendemain ce fils que vous aviez tous les jours au téléphone se retrouve sur un lit d’hôpital entre la vie et la mort," ajoute-t-il.

Quant à une éventuelle sortie du coma, elle est aussi redoutée par le père de l’ancien pilote Marussia.

"S’il doit avoir des handicaps très lourds, on est convaincu que ce n’est pas du tout ce que Jules voudrait. On en avait parlé. Il nous avait dit que s’il lui arrivait un jour un accident du type de celui de Michael Schumacher, s’il aurait eu ne serait-ce que le handicap de ne plus pouvoir conduire, il aurait beaucoup de difficulté à le vivre. Parce que c’était sa vie."

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