Ocon veut faire au moins aussi bien que Verstappen

Esteban Ocon n´a pour le moment que 3 Grands Prix à son actif. Remplaçant Rio Haryanto, il a dû s´acclimater le plus rapidement possible, et doit encore accumuler de l´expérience en Formule 1.

Le Français revient sur ses débuts lors du Grand Prix de Belgique à Spa.

« Le premier jour a été une énorme surprise » confie-t-il à Motorsport Magazin. « J´ai passé toute la journée à courir partout, c´était vraiment fou. J´ai eu 18 rendez-vous avec les médias ce jour-là. C´était vraiment beaucoup et j´étais complètement lessivé à la fin de la journée. Je m´attendais à ce qu´il y ait beaucoup de choses, mais je ne m´attendais pas à ça. »

Le jeune rookie est habitué aux victoires, il a gagné la Formule 3 Euro Series et le GP3. Maintenant chez Manor, il ne peut pas avoir la voiture qui lui permettrait de jouer la gagne, et même s´il va devoir s´adapter, il ne trouve pas que c´est une mauvaise chose.

« Ce n´est pas simple, mais tu as une autre approche. Arriver en Formule 1 et avoir une voiture capable de gagner, c’est dingue. La Formule 1 n´est pas comme ça. Je dois apprendre le plus possible et je veux satisfaire mon équipe avec ce que je fais. C´est le plus important. Si je fais du bon boulot, les possibilités viendront. Je me concentre là-dessus en ce moment. Mais je ne me mets pas de pression supplémentaire : je me focalise juste sur les prochaines courses. »

Ocon reconnaît que les tests qu´il a pu effectuer en essais libres avec Renault a été un plus pour débuter en Formule 1.

« C´était très important. J´ai pu parfaitement me préparer. Et en essais libres, on roule normalement plus ou moins avec le même programme que l´autre voiture. Si on regarde de plus près mon dernier essai, alors on remarque que j´avais la même vitesse que Kevin (Magnussen). Les équipes qui s´intéressent à moi examinent ces résultats, avant tout, bien sûr, Renault et Mercedes. »

Le jeune pilote avait déclaré il y a quelques semaines que Max Verstappen était pour lui une référence. Mais même si le Néerlandais est devenu cet année le plus jeune pilote à avoir gagné un Grand Prix, Ocon ne se laisse pas impressionner.

« Je crois que sa première année chez Toro Rosso était vraiment bonne. C´est pour cela que je pense qu´il est ma référence. J´ai déjà couru face à lui en course et je sais les performances qu´il peut livrer. Je veux faire tout aussi bien que lui, ou même encore mieux. Il est passé d´une écurie, bonne, mais qui ne pouvait pas gagner, à une équipe de pointe. Je peux réussir la même chose. Mais au final, il n´est aussi qu´un mec avec deux bras, deux jambes et une tête. »

Verstappen n´est pas le seul pilote qu´Esteban Ocon retrouve en Formule 1 : dans les séries de promotion, Daniil Kvyat a su gagner l´estime du Français.

« Il n´est pas le meilleur mais le plus dur. Il était toujours plus rapide que moi, je ne vais pas mentir. Mais j´en étais à ma toute première année dans cette discipline, c´est pourquoi, on ne peut pas comparer. Mais il était impressionnant. Max et lui sont deux bons pilotes. J´espère aussi qu´ils auront tous les deux une carrière grandiose. Daniil est formidable et je lui souhaite le meilleur. La position dans laquelle il était, et avant tout, celle dans laquelle il est maintenant, n´est pas facile. »

Si Ocon vient d´un milieu très modeste, ses parents ont pourtant tout fait pour soutenir sa carrière. Loin de se sentir mal à l´aise dans un environnement où il est courant de voir rouler des fils d´anciens pilotes, il est fier du chemin parcouru.

« Mes parents ont investi environ 9000 euros dans ma carrière. C´était déjà un gros investissement financier. Ça me rend fier, nous avons travaillé dur et aujourd´hui, on voit que ce n´était pas pour rien. Ça a payé. Ce n´était pas simple, parce que je n´ai pas eu une enfance normale. »