Ocon : De la caravane familiale aux motor-homes de F1, une ascension au mérite

Il n’est pas né dans une cuillère en argent

Par Alexandre C.

14 mai 2017 - 10:21
Ocon : De la caravane familiale (...)

Esteban Ocon est l’un des pilotes les plus prometteurs dans le paddock. A Barcelone encore, il a signé sa deuxième Q3 consécutive et, sans un problème de DRS, aurait pu sans doute battre son coéquipier Sergio Perez.

Le Français de 20 ans a pourtant dû souffrir plus que certains pour arriver dans la discipline reine du sport automobile, tout d’abord pour des raisons financières. Ses parents étaient tellement persuadés de son talent qu’ils ont mis en gage la maison familiale pour soutenir la carrière de leur fils !

« Ce ne fut pas facile » témoigne Ocon à Reuters. « Beaucoup de sacrifices ont été consentis pour me permettre de continuer. Nous avons vécu dans une caravane pendant longtemps. Nous avions besoin de tout l’argent possible pour financer mon engagement en course automobile. J’ai été très chanceux de parvenir chez Gravity Academy, qui a donné de l’argent pour soutenir ma carrière. Et ensuite, il y a eu le Lotus F1 Junior Team, la F3, Mercedes… s’il n’y avait pas eu tout ça, ma carrière en karting était déjà terminée. »

« Mes parents croyaient en moi et ils savaient que j’avais le talent pour le faire. Je finissais un week-end de course, la caravane s’arrêtait devant l’école, j’y dormais, j’entendais la sonnerie de l’école, je me réveillais, j’allais à l’école. Donc nous étions garés juste en face de l’école. J’avais 11 ou 12 ans. Avec le recul, j’étais content de vivre dans une caravane. Je profitais de ma vie. Je faisais du karting tout le temps, c’était incroyable. »

En 2014, grâce à ce soutien venant de plusieurs écuries de F1, Esteban Ocon a pu avoir la tête tranquille pour battre Max Verstappen en F3. Alors que tout le monde pense que le Néerlandais sera un jour ou l’autre champion du monde, il ne faudrait donc pas oublier Ocon.

« Je n’ai pas à rougir face à Max Verstappen. Je ne fus pas le seul à le battre. J’ai gagné le titre en F3, Tom Blomqvist a fini 2e et Max était 3e. Je l’ai battu à de nombreuses reprises. Il est devant moi maintenant parce qu’il est en F1 depuis plus longtemps que moi. Mais j’arrive ! »

Maintenant qu’il a acquis une certaine expérience dans le sport automobile, Esteban Ocon est devenu une référence voire un modèle pour certains. C’est ainsi que l’ancien pilote Manor est en contact étroit avec un certain Mick Schuamcher, qui fait ses débuts en F3 cette année.

« Je n’ai jamais parlé à Michael mais c’est ce que je ressens quand je parle à Mick. J’ai regardé la plupart des courses de Schumi… Je pense que j’ai appris des choses de lui, mais je ne me compare pas à lui. J’ai un style de pilotage différent et je suis aussi probablement différent. J’ai toujours été pour Michael. J’ai grandi avec son casque. En karting, je courais avec son casque, il était tout rouge. Il y a juste mon nom à la place de celui de Michael… la couleur a aujourd’hui changé, mais le design est le même et cela restera ainsi. »

Notons enfin que la famille du père d’Esteban Ocon est d’origine espagnole, et une partie des cousins du pilote Force India sont aussi ibériques. Le Grand Prix d’Espagne, qui se dispute ce week-end, a donc une saveur plus particulière pour lui.

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