Mark Webber fait son autocritique
Il doit s’améliorer en qualifications et en début de course
Depuis le début de cette saison, Mark Webber souffre de la comparaison avec son coéquipier, Sebastian Vettel. Et c’est peu de le dire... Alors que le jeune double champion du monde a déjà signé 11 victoires cette année, le pilote australien n’a toujours pas décroché un succès en course. S’il n’y parvient pas au moins une fois à l’occasion des deux dernières courses du calendrier, ce sera une première pour le pilote Red Bull depuis la saison 2008.
Plus tôt dans l’année, les soupçons s’étaient portés sur le fait que Mark Webber avait plus de mal à s’habituer aux pneus Pirelli. « Il y a un peu de ça oui, la difficulté à bien faire travailler les pneus », a confié l’Australien au magazine italien Autosprint. « Mais c’est surtout du au fait que j’ai toujours trop à faire dans la dernière partie de la course ».
« Alors qu’en fait, le premier relais est toujours très important, presque autant que dans les années précédentes », a continué d’expliquer l’Australien. « Avec la différence que nous avions des ravitaillements en course qui nous permettaient d’être flexible avec les stratégies ».
« Aujourd’hui, tout se décide pratiquement dès le départ, surtout si vous vous battez pour les quatre premières places », a-t-il livré en faisant référence à ses « mauvais » départs. « Évidemment, vous pouvez toujours faire une grande remontée comme Jenson (Button) l’a déjà fait et comme je l’ai fait aussi. Mais en général, les trois premiers font les mêmes choses en course en se calquant sur les stratégies des autres. Lorsque votre rival entre aux stands, vous entrez aussi. Si au contraire vous le laissez derrière et que vous avez besoin de rattraper du retard, alors les pneus se dégradent rapidement. Dans la pratique, je n’ai jamais fait assez dans la première partie de la course ».
« Je n’ai jamais atteint le niveau de l’année dernière »
Mark Webber a également estimé que cette année, la différence avec Vettel s’est aussi faite en qualifications. Et on ne peut pas le contredire puisque l’Allemand a 13 pole positions à son actif contre 3 pour l’Australien. « Au début de la saison, j’ai clairement eu quelques problèmes de fiabilité qui ne m’ont pas aidé », a rappelé le pilote Red Bull. « Je suis content de certaines choses mais, je n’ai jamais atteint le niveau de l’année dernière parce que je n’arrivais pas à être dans les bonnes places dans les premiers tours. C’est aussi parce que je n’arrive pas à être assez rapide en qualifications ».
« Seb (Vettel) est exactement le contraire de moi. Il est très fort en qualifications le samedi et très fort dans la première partie de la course quand il montre son meilleur niveau. Après cela, il n’y a plus grand chose d’autre à faire... », a poursuivi Mark Webber avant de se pencher sur l’année prochaine. « Je ne veux pas vivre dans l’espoir. Il ne vous mène nulle part. J’ai besoin de travailler dur pour revenir en force l’an prochain. C’est comme un puzzle. La prochaine étape sera d’être en bonne position dès le début de la course. Alors nous serons de retour aux affaires ».