Lotus : Des pertes financières stabilisées mais des performances en berne
Un lien de cause à effet à Enstone ?
Après deux années de pertes financières très importantes, avec des dettes dépassant maintenant largement les 120 millions d’euros (dont une bonne partie due à Genii), Lotus devrait annoncer des pertes stabilisées aux alentours de 7 à 8 millions d’euros pour 2014.
C’est le nouveau directeur général exécutif, Matthew Carter, qui l’a confirmé au magazine Autosport.
"C’est évidemment un pas dans la bonne direction pour faire de notre équipe un business viable et durable. C’est la raison pour laquelle j’ai été nommé à ce poste, pour opposer ma vision du business à celle du sport puisqu’il fallait rééquilibrer recettes et dépenses."
"Ce n’était pas aussi difficile qu’attendu parce que nous ne manquons pas de sponsors mais en F1 les gens poussent toujours à la dépense pour aller chercher les dernières secondes."
Lotus a aussi sérieusement réduit son personnel, versant pas moins de 2 millions d’euros d’indemnités de départ à ses employés licenciés cette année. Est-ce la raison de la chute de performance de Lotus cette saison ? Carter ne le croit pas.
"Il reste 470 personnes à Enstone, nous restons donc une équipe de taille substantielle. Sur la piste, il est facile de blâmer Renault pour tout mais ce n’est pas la vérité. Certes nous avons été largement défavorisés par leur situation en début d’année mais je suis aussi honnête en disant que nous n’avons pas été aussi bons que d’habitude en termes de développement aérodynamique. Nous sommes partis derrière les autres et nous n’avons jamais pu vraiment rattraper notre retard."
Carter confie aussi que Lotus a anticipé dans son budget 2015 une perte de revenus conséquente de la part de la FOM, à cause d’une place au championnat bien moins flatteuse qu’en 2012 ou 2013.
"Nous avons des sponsors de notre côté, impliqués à long terme. Nous avons anticipé dans notre budget la perte de revenus de la part de la FOM. Si notre performance est meilleure l’an prochain, et je le crois, nous devrions pouvoir reprendre notre marche en avant."