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Liberty Media veut moderniser la F1 et sa diffusion

Un modèle américain pour renforcer les liens avec son public

Par Emmanuel Touzot

23 septembre 2016 - 11:01
Liberty Media veut moderniser la (...)

Liberty Media, nouveau propriétaire de la Formule 1, est attendu au tournant pour dynamiser un sport en perte de vitesse. Cette dernière s’explique un peu par le manque d’attrait en piste, mais pas seulement. Le prix des places est l’un des facteurs principaux de la baisse de fréquentation des circuits tandis que le passage sur des chaînes payantes dans la majorité des pays diffuseurs est l’explication pour la baisse des audiences.

Liberty Media veut bien sûr changer ces deux points, bien que ce travail prendra du temps, mais c’est au niveau des médias et des revenus qui en découlent que des progrès doivent être faits.

"Il y a beaucoup de choses possibles pour faire évoluer ce marché" explique Greg Maffei, PDG de l’entreprise. "A commencer par les revenus télévisuels qui sont la principale source de revenus. Chase Carey a de l’expérience, je n’aurais pas imaginé une meilleure personne car il a déjà géré des droits en sports et dans les médias, ainsi que l’interaction entre les deux".

"On pourrait faire évoluer la diffusion, notamment en proposant une diffusion gratuite et en proposant également des services payants plus complets, comme l’a fait Sky au Royaume-Uni en rachetant les droits. Nous avons 17 sponsors, et seulement trois personnes qui travaillent sur ces contrats. A l’inverse, pour le business du baseball que nous connaissons à travers l’équipe des Braves d’Atlanta, il y a 75 sponsors simplement pour les Etats-Unis. Il y a de quoi se développer, investir dans une organisation pour les contrats de sponsoring et signer avec de nouveaux partenaires".

Maffei réfléchit aussi à l’organisation du calendrier, qui pourrait grandir encore, mais qu’un tel changement nécessiterait des déplacements plus rentables pour les partenaires, afin de générer plus de revenus.

"Nous avons 21 destinations, il est possible d’en ajouter car certaines de ces destinations sont très rentables, et il y a la possibilité d’en trouver d’autres qui sont potentiellement plus attractives à long terme pour les revenus télévisuels et de sponsoring".

"L’idée évidente serait l’Asie à court terme, potentiellement l’Amérique du Sud, puis l’Amérique du Nord à long terme et surtout les Etats-Unis où nous sommes sous-médiatisés, sous-évalués, sous tout, en fait. On ne trouvera pas de solution en une semaine mais je crois qu’il y a une possibilité intéressante à long terme" justifie-t-il.

Pour les Etats-Unis en particulier, Maffei voit grand : "On pense à des endroits naturellement attirants tels que Miami ou Las Vegas qui seraient des villes intéressantes. J’aime à penser qu’être Américains, Chase et Liberty, aidera dans ce processus".

Très en retard dans le domaine du numérique, la Formule 1 va devoir courir pour prendre le train en marche et se fendre d’une communication virale aussi pointue que d’autres disciplines, notamment américaines, comme le Football Américain ou le Basket qui s’évertuent à affiner le lien entre les stades et les écrans.

"Aujourd’hui moins de 1% des revenus provient du numérique, ils n’ont rien prévu de ce côté. Je pense qu’il y a énormément à faire du côté des jeux vidéos avec la réalité virtuelle et la réalité augmentée. Il y a énormément de canaux de diffusions et de données que nous possédons sur les courses, que nous enregistrons mais que nous n’offrons pas à notre public dévoué, ou des opportunités autour des paris. Il y a énormément à faire autour des paris, mais nous n’avons rien sur quoi capitaliser".

Maffei conclut en donnant quelques indices sur les directions que prendra la F1 dans un avenir plus ou moins proche : "Le numérique a un grand rôle à jouer, pour faire progresser le service que nous offrons, amener des données intéressantes que nous n’exploitons pas pour le moment et qui feront partie de notre expansion. Une grande partie de cette expansion sera en "direct-to-consumer" (une pratique commerciale qui consiste à supprimer tout intermédiaire entre le producteur et le consommateur). Il faut encore voir à quel niveau on l’utilisera, et comment on l’introduira dans un format de diffusion traditionnel mais nous avons de la matière".

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