Lewis Hamilton vise une cinquième couronne

Il se met lui-même la pression

Par Emmanuel Touzot

22 février 2018 - 14:35
Lewis Hamilton vise une cinquième (...)

Mercedes a présenté sa nouvelle monoplace, la W09. Elle remplace la W08, gentiment surnommée ’Diva’ en interne, à cause de son caractère difficile. La W08 a tout de même remporté les deux titres et c’est ce qui est attendue de sa descendante par Lewis Hamilton, qui cherche une cinquième couronne.

Lewis, aujourd’hui, vous allez piloter la Mercedes W09. La semaine dernière, vous avez visité l’usine de Brackley, que ressentez-vous après ce retour ?

"C’est génial d’être de retour. C’est fantastique de travailler à l’usine. Le premier retour en début d’année est toujours génial car on a hâte de voir la voiture assemblée. Cela nous rend humble. Les gens travaillent très dur sur la voiture et s’impliquent énormément. J’ai juste envie de rouler et de la pousser à ses limites. Je suis l’une des deux personnes qui la pilote et il y a une fierté qui s’en dégage car je sais quelle quantité de travail a été abattue".

La nouvelle Mercedes est la plus développée que l’équipe n’ait jamais créée mais représente aussi des milliers d’heures de travail. Est-ce que cela vous met sous pression ?

"Pour être honnête, la pression que je m’inflige a toujours été la plus importante. Mais il y a une pression supplémentaire. On a peur d’abîmer la voiture alors que tout le monde a travaillé dessus, mais je sais qu’ils n’y pensent pas. Ils savent que je vais tout donner et c’est ce qu’ils veulent voir. Je connais mon potentiel et je veux juste m’assurer que je l’exploite afin de tirer le maximum de la voiture".

Vous allez disputer votre sixième saison avec Mercedes AMG en 2018 et vos résultats avec l’équipe sont impressionnants. Que ressentez-vous quand vous regardez en arrière ?

"J’ai du mal à croire que ça fait déjà six saisons, c’est passé si vite. Je me souviens de ma première fois à l’usine de Brackley pour faire mon premier réglage de siège, et c’est bizarre de penser que c’était il y a si longtemps. C’est une expérience rêvée, je travaille avec la meilleure équipe et je continue ma relation avec Mercedes, débutée quand j’avais 13 ans".

Comment jugez-vous le développement de l’équipe sur les cinq dernières années ?

"L’équipe a fait du chemin. Le fait d’avoir Toto à la tête de l’équipe a changé l’énergie de l’usine, c’est assez remarquable de voir ce que sa vision des choses a provoqué. Notre environnement de travail est phénoménal, beaucoup de progrès ont été faits et cela se ressent sur le travail des employés. C’est incroyable à voir".

En regardant vers l’avenir, où l’équipe doit-elle progresser ?

"Mercedes est déjà la meilleure équipe et continue à se développer. Ses fondations sont très solides et désormais, chaque pierre est mise à sa place. Je pense que l’équipe va continuer à progresser et j’espère en faire partie longtemps".

Qui voyez-vous comme vos principaux adversaires cette année ?

"C’est difficile à dire actuellement mais l’on peut imaginer que ce sera très serré avec Ferrari et Red Bull, qui étaient compétitives à la fin de la saison. Peut-être aussi qu’une autre équipe nous surprendra".

Il y a plusieurs changements cette saison, avec moins de moteurs, le halo et de nouveaux pneus. Qu’en pensez-vous ?

"C’est de plus en plus dur pour les équipes de Brixworth et Brackley mais ils parviennent toujours à relever les défis. Je pense que ce sera difficile pour tout le monde cette saison. Cela me met sous la lumière car je veux être prudent avec le moteur. Nous devons nous assurer que nous optimisons cela au maximum. La fiabilité continuera à jouer un rôle clé dans notre sport comme ces dernières années. Je sais que nous avons la meilleure équipe et qu’elle travaille dur".

Le halo réhausse le poids minimal de la voiture de 5 kilos, à 733 kilos. Quel impact cela a-t-il de votre point de vue ?

"La voiture devient de plus en plus lourd chaque année et ça affecte notre pilotage. Ajouter du poids ralentit la voiture mais le développement lui permet d’être plus rapide. Actuellement, le halo nous semble difficile à accepter mais nous nous y habituerons et il deviendra rapidement normal".

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