Les grid girls continuent de s’exprimer contre Liberty Media

Cette profession n’est en rien sexiste

Par Emmanuel Touzot

2 février 2018 - 16:14
Les grid girls continuent de s'expr

Le débat sur les grid girls continue de faire parler l’ensemble des sports mécaniques, qui a souvent recours à cette profession pour promouvoir des marques ou des événements.

Liberty Media ne pensait certainement pas déclencher autant de réactions négatives en prenant une décision censée moderniser l’image de la discipline Aujourd’hui, ce sont les grid girls elles-mêmes qui montent au créneau, plutôt incrédules face à ce choix, comme l’explique l’une d’entre elles.

"Ma première réaction a été de me dire qu’ils pliaient sous la pression" déclare Samantha Young à Autoweek. "Une grande partie des décisions semblent être prises selon ce que nous sommes censées penser mais si vous demandez aux grid girls, aucune de nous ne pense que c’est sexiste ou n’estime être exploitée".

"Nous aimons notre travail, nous sommes à l’aise quand nous le faisons et nous n’avons pas l’impression qu’il renvoie une image sexiste. Il y a tellement d’emplois tenus par des femmes en sport automobile, que ce soit mécanicienne, ingénieure ou conductrice de camion. Grid girl n’est qu’un emploi parmi d’autres".

Elle justifie cela par sa propre expérience : "Je suis grid girl pour l’équipe Demon Tweeks en British GT depuis plusieurs années et je fais autant partie de l’équipe que les pilotes, les mécaniciens ou les ingénieurs, et j’y suis autant respectée. On me demande systématiquement les tenues que je veux porter et ce que je veux bien faire".

"Je ne pense pas que ça fasse la promotion d’un quelconque sexisme. Ce n’est pas parce que je suis grid girl que je ne pourrais pas être mécanicienne si je le voulais. Les deux ne sont pas exclusifs, et ce serait sexiste de me dire que je ne peux qu’être grid girl parce que je suis une femme, mais ce n’est pas le cas, les femmes font désormais le même travail que les hommes en sport auto".

Certaines courses ont essayé de changer l’image parfois réductrice que cela apport au sport automobile en variant les tenues et en s’éloignant de la combinaison en lycra, qui tombe un peu trop dans le cliché.

"Je ne pense pas qu’utiliser plus ou moins de lycra soit un pas en une direction particulière. Je ne porterai jamais une tenue dans laquelle je ne me sens pas bien et Demon Tweeks ne me ferait jamais porter une tenue que je n’apprécie pas. Ce que beaucoup oublient, c’est que c’est notre choix, nous décidons de dire oui ou non à un travail ainsi qu’à une tenue".

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