La F1 s’est-elle transformée en divertissement ?

En ce début de saison, les vainqueurs de Grands Prix paraissent parfois avoir du mal à comprendre les raisons de leur succès. On peut bien sûr penser à Nico Rosberg en Chine, à Fernando Alonso en Malaisie et bien sûr à Pastor Maldonado dimanche passé à Barcelone.

"Je suis persuadé que l’équipe Williams n’a aucune explication à sa victoire à Barcelone," affirme Jenson Button dans les colonnes du Guardian. "C’est assez fou ce qui se passe à l’heure actuelle. Ce qui arrive aujourd’hui en F1 est difficile à expliquer," ajoute Sebastian Vettel.

Cette situation fait le bonheur du grand public, mais les puristes se demandent si leur sport favori n’est pas tout simplement devenu un divertissement. "Le spectacle a pris le dessus sur le sport," peut-on lire dans les colonnes du Figaro.

"Aujourd’hui, même les équipes ne savent pas qui va jouer le rôle du lièvre et à qui reviendra celui de la tortue," peut-on lire dans le Sun.

"C’est bien sûr intéressant pour les spectateurs. Au moment où nous allons aborder le Grand Prix de Monaco, personne ne sait si nous allons nous battre pour la victoire ou terminer cette course hors des points," confie Fernando Alonso au journal El Pais. "Mais pour ma part, cela fait 11 ans que je suis en F1 et j’aimerais qu’il y ait un peu plus de stabilité."

Chez Williams, on se réjouit bien sûr de la nouvelle donne en F1. "Ce qui se passe aujourd’hui, c’est que ces pneus permettent aux équipes qui ont des budgets plus réduits de viser de très bons résultats," déclare Xevi Pujolar, l’ingénieur de piste de Pastor Maldonado. "La chose la plus importante aujourd’hui est d’avoir les bons réglages et aussi d’avoir un peu de chance avec les températures."

"Pirelli a été courageux de faire des pneus qui s’usent plus vite que le temps qu’on met à prononcer le mot Mercedes," s’amuse Chris Hockley, journaliste du Sun.