L’incertitude est la seule certitude en F1

Pirelli est montré du doigt...

Par D. Thys

24 avril 2012 - 09:19
L'incertitude est la seule (...)

Les quatre premiers Grands Prix de la saison ont été remportés par quatre pilotes différents et pas toujours ceux que l’on attendait. Jenson Button a gagné en Australie, Fernando Alonso en Malaisie, Nico Rosberg en Chine et Sebastian Vettel à Bahreïn.

"Les statistiques nous montrent que cela fait neuf ans qu’il n’y a pas eu quatre vainqueurs au cours des quatre premières courses de la saison," faire remarquer Stefano Domenicali, le patron de la Scuderia Ferrari. "Mais il y a mieux, il faut revenir vingt-neuf ans en arrière pour voir quatre vainqueurs différents au volant de quatre voitures différentes."

On pourrait penser que c’est dû au fait que les voitures sont aujourd’hui très proches les unes des autres en tête du classement et qu’il y a cette année six champions du monde au départ de chaque course. En réalité, c’est plus compliqué que ça...

"C’est Pirelli le facteur dominant," poursuit Domenicali. "Comprendre le comportement des pneus afin de choisir la bonne stratégie pour la course, mais aussi pour la qualification est aujourd’hui crucial si on veut se battre pour les premières places."

Les pneus Pirelli se dégradent en effet très vite, plus vite que l’année passée, et cela ne fait pas le bonheur de tous. Michael Schumacher se plaint en effet dans les colonnes du Bild que de nos jours, les pneus partent en lambeaux dès que l’on pousse trop fort dans les virages. "Nous roulons maintenant comme si nous étions au volant de la voiture de sécurité, ce n’est pas une situation satisfaisante," ajoute le septuple champion du monde.

Chez Pirelli on se défend d’avoir fait de tels pneus avec pour seul objectif d’améliorer le spectacle en course. "Nous ne pouvons pas prendre en considération les désirs de chaque pilote. Il serait très facile pour nous de faire des pneus qui ne se détruisent pas rapidement, mais alors les dix premiers de course seraient les mêmes que sur la grille de départ. Personne ne veut voir une procession ennuyeuse en course," déclare Paul Hembery, le responsable de la compétition chez Pirelli.

Nico Rosberg est du même avis que son équipier chez Mercedes. "C’est le chaos total. Il est impossible de savoir qui sera le plus rapide lors de la prochaine course. La F1 ne ressemble à aucun autre sport," confie-t-il à l’agence de presse DPA. "On ne peut plus faire de nombreux tours le pied au plancher, car très vite, on a l’impression de rouler sur de la glace. C’est toutefois un défi assez intéressant."

La Gazzetta dello Sport affirme cette semaine que la victoire de Vettel à Bahreïn pourrait signifier le retour de la domination de Red Bull sur la F1, mais ce n’est pas du tout ce que Helmut Marko pense de la situation actuelle. "Nous ne savons même pas qui sont nos principaux concurrents," s’exclame le conseiller de Red Bull pour le sport automobile.

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