Interview du nouveau champion de F2, Charles Leclerc

Une saison faite de hauts et de bas

Par Camille Komaël

7 octobre 2017 - 19:01
Interview du nouveau champion de (...)

Charles Leclerc – Champion de Formule 2. Qu’est-ce que ça fait ?

C’est extraordinaire ! On a eu une super saison de manière générale et du côté de la performance on a toujours été très très rapides. Le seul moment en performance où on a été moins bien, c’était en qualifications à Monza, et c’était de ma faute parce que je n’ai pas été assez bon ce jour-là. Mais à part ça, je crois qu’on a toujours été au top et ça fait beaucoup de bien. Bien sûr on a eu quelques coups de moins bien dans la saison, quelques uns en piste, mais surtout du côté personnel évidemment, après avoir perdu mon père. Gagner le championnat est un formidable moyen pour moi de l’honorer, et je souhaiterais lui dédier ce titre. J’aimerais ne plus avoir à dédier de titre dans le futur. L’an dernier, j’ai dédié mon année à Jules [Bianchi], cette fois à mon père, donc j’espère que l’an prochain... enfin, l’an prochain ce sera peut-être un peu plus difficile de gagner un titre ! Mais j’espère que je n’aurai plus besoin d’en dédier.

Quelle a été l’importance de votre relation avec l’équipe PREMA ?

Bien sûr c’est très important d’être dans la bonne équipe. C’est toujours quelque chose qui vous fait gagner le championnat - je crois qu’on a eu une très bonne année, on a travaillé très dur depuis les essais hivernaux et on s’est focalisé sur nous-mêmes uniquement. Les essais hivernaux n’étaient pas comme on l’espérait, on a pas senti qu’on était assez rapides. Mais en arrivant à la première course, j’ai progressé, et eux aussi, ce qui a signifié qu’on a été très rapides à partir de là. Ca a été une saison formidable, il y a encore trois courses à faire et nous devons être à notre meilleur niveau, mais ça a été un plaisir de travailler avec eux.

Quelle a été la difficulté de votre lutte avec Oliver Rowland et Artem Markelov ? Vous n’avez pas été très proches sur les dernières courses, mais vous avez toujours semblé vous battre avec Oliver. Comment cela s’est passé selon votre point de vue ?

De mon point de vue, je me suis surtout concentré sur moi-même et sur ma voiture, comme je l’ai toujours fait ces dernières années, et c’est tout.
Pour être honnête, vous sentez toujours la compétition, mais je ne regardais que moi et j’essayais d’obtenir le meilleur résultat tout le temps. Aujourd’hui, c’est probablement la première fois que j’ai senti que je devais absolument rester devant Oliver, et oui, ça fait du bien de gagner le championnat.

A quel moment de la saison vous avez pensé que ce titre était possible ?

Je crois à Barcelone, après la course 1. En qualifications à Bahreïn, je ne savais pas trop si on avait été chanceux ou si nous étions vraiment rapides, car il y a eu un drapeau rouge au mauvais moment pour les autres, donc c’était un peu difficile de juger. Après, la première course n’a pas vraiment été positive parce que j’ai eu du mal à gérer mes pneus et je savais que c’était une grand part du championnat. Dans la deuxième course, on a gagné mais on avait choisi une stratégie très différente des autres, donc une nouvelle fois on ne savait pas si on serait au top pour la prochaine course. Mais en arrivant à Barcelone, c’est devenu clair que nous avions la rapidité pour gagner le championnat, et que si nous faisions le boulot correctement, nous avions de grandes chances de gagner le championnat. J’avais fait la pole et gagné la première course à Barcelone sans coup de chance, donc oui, c’est à ce moment-là que j’ai compris que nous avions le potentiel pour remporter le championnat.

Si on ne regarde que la piste, quels ont été les points forts et les points faibles de ta saison ?

Pour le moment fort, je dirais Bakou, non seulement côté course, mais aussi compte tenu des circonstances. Obtenir deux supers résultats comme ça a été une formidable réussite de la part de l’équipe et de moi-même. Du côté des moments moins bien, il y en a eu quelques uns, mais en terme de déception, je dirais Monaco, bien sûr parce que j’étais à la maison et ne pas pouvoir finir la course m’a crevé le cœur.

Que signifie cette victoire pour l’équipe et les gens qui te soutiennent ?

C’est toujours extraordinaire de gagner n’importe quel championnat. Je crois que c’est le résultat de beaucoup de dévouement de la part de l’équipe et de tout le monde qui travaille ici. Bien sûr les mécaniciens, les ingénieurs, les responsables, et tout le monde autour. Je suis très, très heureux avec eux, ils n’auraient pas pu faire un meilleur boulot cette année, ils m’ont donné la meilleure voiture. Comme j’ai dit, il y a eu quelques coups de moins bien, mais honnêtement je crois que quand vous voulez être le meilleur, vous devez être à la limite avec tout, et je comprends complètement ça, donc je pense qu’ils n’auraient pas pu faire mieux, et je ne peux pas les remercier assez pour cette année.

Finalement, quels sont vos plans pour l’an prochain ?

En fait, je vais maintenant appeler mon manager, parce qu’il ne voulait rien me dire avant que je gagne le titre, donc maintenant je vais aller l’appeler pour en savoir un peu plus...

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