Interview de Vitaly Petrov - Une intégration positive

Tout se passe bien chez Caterham

Par Franck Drui

9 août 2012 - 16:14
Interview de Vitaly Petrov - Une (...)

Voilà onze courses que vous êtes avec l’équipe. Avez-vous trouvé vos marques ? Êtes-vous à l’aise chez Caterham ?

Oui, je pense que dès la première course nous avons réussi à établir de bonnes relations avec les ingénieurs et toute l’équipe. C’était très facile de commencer le travail dans ces conditions. J’ai juste apporté un peu de connaissances de ma précédente équipe (Lotus Renault) et les idées et choses que je voulais. Tout le monde a travaillé très dur pour améliorer ce que je souhaitais et je pense que maintenant tout fonctionne très bien entre nous. Je pense avoir eu de la chance d’avoir été dans une équipe forte avant, c’est peut-être pourquoi cela a été plus facile de m’intégrer parce que je savais ce que j’avais à faire.

Passer d’une saison avec un podium et des points à une saison avec Caterham, pensez-vous que vous n’aviez presque plus rien à prouver et qu’il suffisait juste de trouver une relation de travail correcte avec l’équipe ?

Oui. Bien sûr, je sais ce que j’ai à faire. Pour moi il n’y a rien de nouveau. Mon ancienne équipe avait plus d’employés, plus d’ingénieurs par exemple et ils avaient aussi une autre vision technique. Chez Caterham, il y a encore des progrès à faire sur ce genre de choses mais c’est aussi une partie de mon boulot que de les aider partout où je le peux.

Est-ce que c’est une partie amusante de votre travail ?

Oui, très ! Si j’avais été un débutant cela aurait pu être un problème pour s’adapter mais maintenant je peux dire que c’est fun. Je veux grandir avec cette équipe et ce qui est bien c’est que Caterham n’est pas en Formule 1 juste pour y être. Elle veut réussir quelque chose, battre les équipes devant. Tout le monde est très enthousiaste à cette idée et j’aime en faire partie.

Vous semblez proche des Toro Rosso sur certains circuits. Pouvez-vous les battre ?

Selon moi, pas tout de suite. Même des équipes comme Toro Rosso sont encore trop rapides pour nous et cela ne sert à rien de se fixer cela comme but pour le moment. Ni de se dire qu’il faut marquer un point. En ce qui me concerne le seul but, pendant que l’équipe progresse, c’est de rester constant et battre Heikki si je le peux. Ensuite c’est d’être aussi rapide que possible en course. Ce n’est déjà pas facile à faire, c’est très difficile de battre un gars comme Heikki. Nous avons la même voiture, c’est un rival rapide et à la moindre erreur, c’est foutu.

Si vous deviez analyser votre performance, où pensez-vous avoir progressé et où pensez-vous qu’il vous en manque encore ?

C’est difficile à dire parce que je pense que chaque jour vous apprenez quelque chose de nouveau. Cela n’importe pas que vous ayez une voiture rapide ou non. Quand vous avez une voiture rapide, peut-être que vous pouvez faire une petite erreur et cela n’affecte pas trop votre position ou vous pouvez peut-être passer un peu plus fort sur les vibreurs. Dans ma voiture actuelle il faut être sûr de ce que vous faites, vous devez être très précis. Si vous allez trop fort sur un vibreur, c’est le tête-à-queue. Chaque jour vraiment, vous apprenez quelque chose de nouveau.

Quelle est la partie de la voiture qui peut-être améliorée le plus rapidement ?

Les appuis aérodynamiques. Vous en voulez toujours plus, c’est ce qui fait que les F1 prennent les virages si vite. Il y a aussi quelques aspects qui pourraient être meilleurs pour moi, personnellement, comme la disposition du volant mais cela s’améliore au fur et à mesure.

Nous essayons aussi d’améliorer de plus en plus notre utilisation du KERS. C’est notre première année avec ce système et nous sommes toujours en train de le régler au mieux pour en tirer le maximum en qualification et en course. C’est un autre domaine où nous cessons de progresser.

A la fin de la saison, où souhaiteriez-vous être ?

Avoir marqué un point.

Mais vous avez dit que vous ne vouliez pas y penser !

Je n’y pense pas ! Mais si vous me le demandez, c’est ce que je souhaite. Tout dépend comment nos évolutions vont fonctionner. Si nous allons dans la bonne direction, peut-être qu’on peut le faire. Juste peut-être. Toutes les voitures sont très proches. Ce n’est pas comme l’an dernier où vous aviez les Red Bull loin devant, ensuite un paquet à 4 ou 5 dixièmes et un deuxième une seconde derrière encore et puis nous. C’est plus difficile de progresser sur la grille. Si nous faisons tout bien, peut-être qu’on pourra faire un truc de spécial.

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