Interview - Magnussen : J’espère que nous serons rapides en Australie

Le Danois se sent en confiance

Par Emmanuel Touzot

18 mars 2017 - 16:17
Interview - Magnussen : J'espère

Haas F1 a accompli huit journées d’essais à Barcelone, comment se sont-elles passées et comment vous êtes vous préparé pour l’Australie ?

"Ca s’est bien passé. J’ai pu rouler beaucoup et effectuer des essais intéressants. C’était bien de mieux comprendre la voiture, surtout avec les différences nombreuses. C’était très utile".

Comment décririez-vous la VF-17 ?

"Elle est rapide. La première impression est l’augmentation de l’adhérence. Tout le monde en aura gagné énormément cette saison et je suis sûr que chaque pilote aura eu cette impression en reprenant le volant. J’espère que nous serons rapides et qu’elle nous laissera de la place pour la faire progresser".

Beaucoup de choses ont été dites quant aux exigences physiques de ces nouvelles voitures. Après ces essais, comment votre corps a réagi ?

"C’était un peu difficile le premier jour. Je sentais bien mon cou. Tout est rentré dans l’ordre après le deuxième jour et jusqu’à la fin des essais. J’étais satisfait de voir que le travail avait payé et je suis prêt à courir. Je continuerai à travailler et je suis encore plus motivé maintenant que je sens la différence".

Certaines parties de votre corps ont-elles plus ressenti les effets de l’augmentation des forces ?

"Le cou a été le pire, je pouvais même le ressentir jusqu’à mes jambes. C’était quelque chose que je n’avais jamais ressenti avant en virage. Les forces faisaient même travailler mon fessier, ce qui est nouveau. Nous voulions aller vite et nous voulons pouvoir attaquer fort, et ces voitures l’autorisent".

Les pneus sont 25% plus larges, mais avez-vous remarqué des changements dans les caractéristiques des différents composés de pneumatiques, ou sont-ils restés similaires à l’an dernier ?

"C’est un peu tôt pour le dire, d’autant que les températures à Barcelone n’étaient pas représentatives de celles que nous aurons dans la majorité des courses. Certaines seront un peu fraîches, mais on pourrait se retrouver en Australie avec des conditions similaires aux essais de Barcelone. Dans ce cas, les pneus se comporteront très bien, ils durent longtemps et on peut attaquer relativement fort sur un relais complet".

Les temps vont baisser d’environ cinq secondes au tour cette saison, où allez-vous trouver ces secondes ? En entrée de virage ? En sortie ?

"Les deux, du moment où l’on saisit les freins à celui où l’on reprend l’accélérateur à fond. C’est là où nous gagnons du temps. On pourrait dire qu’on gagne plus de cinq secondes grâce aux virages puisque nous en perdons en ligne droite. C’est impressionnant".

Vous êtes le seul pilote à avoir essayé tous les moteurs puisque vous avez piloté avec le Honda et le Mercedes chez McLaren, avec le Renault quand vous étiez dans l’équipe du constructeur, et maintenant le Ferrari. Ce dernier est-il meilleur que les autres ?

"Pour être honnête, les différences sont minimes. Ils ont un son différent, et ils sont légèrement différents dans leur manière d’être opérationnels, mais le Ferrari est très simple à exploiter, à comprendre, et il est très maniable. La puissance semble également être au rendez-vous.

La vitesse est évidemment la clé en sport automobile. Mais avec ce nouveau règlement, quel sera le rôle de la fiabilité, surtout en début de saison ?

"C’est très important à chaque course. La fiabilité est le plus important, il faut pouvoir terminer une course et ensuite faire en sorte d’y être performant. Nous étions fiables en essais, nous n’avons pas eu de gros problèmes avec le moteur, et Ferrari non plus. C’est un signe positif concernant le moteur".

Les débuts de Haas en Australie l’an dernier ont été plutôt remarquables, et vous-même aviez signé un très bon résultat pour vos débuts en F1 à Melbourne en 2014, en vous qualifiant quatrième et en terminant deuxième. Comment avez-vous accompli une telle performance pour votre première course ?

"Je crois que j’y suis allé avec le sourire, j’ai pris du plaisir et je ne pensais pas franchement à la course. Je n’avais rien à perdre, j’ai donné ce que j’avais, j’ai piloté à mon meilleur niveau et avec un peu de chance, j’ai terminé sur le podium. C’était une superbe expérience et un souvenir que j’aurai à jamais. C’est bon de pouvoir dire que j’ai terminé deuxième de ma première course en F1, même si j’aurais aimé gagner".

Est-ce important de commencer l’année avec des résultats dans les points ?

"C’est toujours important de bien commencer l’année afin de tout lancer. Cela donne une motivation supplémentaire. La fin de saison est également importante mais c’est toujours bien de commencer l’année par une bonne course. Nous ferons de notre mieux".

Quels sont vos objectifs pour l’Australie ?

"Mon but pour la saison, comme celui de l’équipe, sera de faire mieux que l’an dernier, sachant que la première saison était très bonne. Finir à la huitième place du championnat avec 29 points est un bel accomplissement pour une première saison en Formule 1. Faire mieux serait un bel objectif".

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos