Interview : Grosjean veut être à une seconde des leaders après Barcelone

Un objectif chiffré pour Haas

Par Alexandre C.

24 février 2018 - 08:05
Interview : Grosjean veut être à (...)

Romain Grosjean s’est confié sur ses sentiments et ses attentes avant le début de la saison prochaine. Le pilote français de Haas, qui a roulé hier pour la première fois à Barcelone avec la VF-18 lors d’un shakedown, attend que son écurie continue de se développer, même si la concurrence sera plus vive encore en milieu de grille cette saison.

Haas a été la première équipe à dévoiler sa voiture 2018. Que pensez-vous de son aspect visuel et quelles sont les attentes que vous placez en cette voiture ?

« Le look de la voiture est formidable, j’aime ses couleurs. J’aime aussi le fait que nous revenions à quelque chose de plus similaire à notre livrée 2016, qui correspondait exactement à l’identité d’Haas Automation. La voiture en elle-même, adopte dans ses grandes lignes la même philosophie. Elle ressemble à la voiture de l’an dernier par endroits, mais il y a bien plus de travail fourni en coulisses, à l’usine, qu’il n’y paraît. Nous sommes mieux préparés sur tous les plans et j’ai vraiment hâte de conduire la voiture. »

Vous disputez votre troisième saison avec Haas et vous faites de nouveau équipe avec Kevin Magnussen. A quel point cette continuité est-elle profitable ?

« C’est un facteur-clef pour que l’équipe continue à grandir. Conserver le même line-up aide toujours. C’est ce dont nous avons besoin aujourd’hui. Nous devons encore beaucoup travailler pour nous améliorer et devenir une grande équipe. J’ai vraiment hâte de travailler de nouveau avec tout le monde. »

Vous avez l’habitude de vous rendre à Barcelone pour les essais hivernaux, mais le circuit a été resurfacé. En quoi cela représente un changement dans votre approche au niveau pneumatique ?

« Nous devons simplement attendre d’être sur place pour en voir les conséquences. Nous verrons comment la voiture se comporte avec les pneus. Nous travaillons dans le simulateur, mais nous devons tout le temps vérifier la corrélation du virtuel avec la piste. Ce sera intéressant d’aller sur la piste de Barcelone et de voir comment la voiture se comporte, et ensuite de revenir dans le simulateur pour voir comment nous pouvons améliorer la voiture pour le début de saison. »

Qu’est-ce qui détermine le succès d’essais de pré-saison ? Le kilométrage, la performance ou la fiabilité ?

« Un peu de tout. Le kilométrage, la vitesse, la constance, c’est ce dont vous avez besoin dans une course. Vous devez être fiable et rapide. Vous devez avoir une voiture vous permettant d’être rapide à chaque tour. C’est difficile de choisir un seul critère. »

Quel est l’objectif chiffré de Haas en ce début de saison ?

« Idéalement, nous voulons être à une seconde de la voiture la plus rapide [après les essais de pré-saison]. Même si ces tests livrent en temps normal des conclusions peu transparentes, car vous ne savez jamais si les autres roulent avec le plein d’essence ou non, nous avons généralement une assez bonne idée de notre situation. Je veux me sentir heureux dans la voiture et je veux savoir dans quels domaines nous pouvons nous améliorer. Je veux trouver de bons réglages pour Melbourne le plus tôt possible. »

Les essais de Barcelone se déroulent sous des températures hivernales, alors que le Grand Prix d’Australie a lieu par temps chaud. N’est-ce pas trop handicapant ?

« Eh bien, c’est un sujet difficile à aborder et nous pouvons probablement travailler beaucoup sur ce point dans le simulateur. Tout d’abord nous avons besoin d’être fiables, mais c’est la même histoire pour chacune des pistes. Ensuite, nous devons être performants. Si le ressenti dans la voiture est bon et que nous savons comment bien la piloter, alors nous devrions pouvoir appliquer ce que nous avons appris sur des circuits différents. Nous avons aussi désormais les données des années précédentes. Nous devons trouver de bons réglages pour l’Australie. »

Enfin, depuis l’an dernier, vous êtes-vous habitué à négocier les courbes de Barcelone avec ces nouvelles monoplaces, sans forcément levier le pied dans les virages ?

« Nous nous sommes tous habitués à la nouvelle génération de voitures. Maintenant, la vitesse nous paraît normale. Barcelone sera juste Barcelone. Bien sûr, la voiture va aller un peu plus vite parce que nous aurons normalement plus d’appuis puisqu’il s’agit de la deuxième année de cette nouvelle génération. Les changements entre 2017 et 2018 seront moins importants qu’entre 2016 et 2017. »

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