Interview - Grosjean : Suivre une autre voiture, c’est un cercle vicieux

Toujours plus de surchauffe, toujours moins d’adhérence

Par Emmanuel Touzot

10 avril 2018 - 10:47
Interview - Grosjean : Suivre une (...)

Trouver la bonne fenêtre de fonctionnement des pneumatiques a été un vrai défi l’an dernier. Comment cela se passe cette saison ?

"C’est toujours un défi et c’est ce qui fait que la voiture sera rapide ou non. Nous avons fait beaucoup d’effort pour progresser et nous avons des gens qui nous aident pour nous assurer que nous faisons bien les choses."

Pour la première fois, Pirelli n’amène pas des composés qui se suivent dans la gamme de pneus. Il y a un saut entre le jaune, le pneu tendre, et le violet qui est l’ultra-tendre, tandis que le super-tendre à flanc rouge n’est pas utilisé. Quelle sera la différence entre les tendres et les ultra-tendres ? Risquez-vous de regretter cette absence d’un composé ?

"Cela va ouvrir les stratégies, surtout s’il y a beaucoup de dégradation sur les pneus ultra-tendres. J’ai hâte de voir ce que nous pouvons faire. En Chine, la météo promet d’être difficile, cela peut être chaud ou froid. Beaucoup de paramètres en dépendront."

Le manque de dépassement est un sujet central en ce moment. Aimeriez-vous en voir plus et que l’on arrive à ce qu’ils soient moins compliqués ?

"Je pense que c’est une chose sur laquelle la Formule 1 travaille. Il n’est pas simple de dépasser, mais nous savons que Melbourne est l’un des plus compliqués sur ce plan. Je ne pense pas qu’il faille tirer des conclusions trop hâtives. Nous pouvons attendre quelques courses supplémentaires pour voir comment ça se passe."

L’ajout ou l’extension des zones de DRS peuvent-ils permettre d’augmenter les dépassements ? Quels sont les ’pour’ et les ’contre’ ?

Il n’y a aucun ’contre’, que des ’pour’. On va plus vite en ligne droite et cela nous donne des opportunités, clairement."

Quand vous êtes derrière une autre voiture, que créent ces turbulences sur votre voiture ? Comment cela affecte votre ressenti ?

"On perd de l’appui, comme si l’aileron de notre voiture était plus petit. On glisse plus et quand on glisse, les pneus surchauffent. Et quand ça se produit, on perd encore plus d’adhérence et on glisse encore plus. C’est un cercle vicieux. Normalement, on perd plus d’appui à l’avant qu’à l’arrière. Généralement, on a l’impression qu’on embarque moins d’appui."

Après avoir parlé de fenêtre de fonctionnement de vos pneus et de zones de DRS, comment voyez-vous se profiler Shanghai au sujet du fonctionnement des gommes et des possibilités de dépassement ?

"Il est toujours aisé de dépasser en Chine, c’est toujours amusant. L’équilibre est difficile à trouver car le circuit est exigeant avec les pneus avant, ce qui rend les choses compliquées. L’une des inquiétudes principales est de mieux exploiter les pneus avant."

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