Interview - Grosjean : Les performances de la voiture sont bonnes partout

Vent d’optimisme chez Haas avant la Russie

Par Emmanuel Touzot

24 avril 2017 - 12:21
Interview - Grosjean : Les performances

Vous avez dit en Australie que la voiture est brutale à piloter à cause des vitesses et des forces élevées. Après trois courses, vous y êtes-vous adapté ?

"Oui. Lors des premières courses, on se sent toujours un peu rouillé de l’hiver. Après trois courses, on sait à quoi s’attendre. Certains circuits sont toujours plus difficiles que d’autres et cela dépend du fonctionnement des pneus. La dégradation était importante à Bahreïn, on perdait l’adhérence et ce n’était pas aussi dur que le premier tour dans la voiture. Je suis sûr que certains circuits seront plus difficiles, comme Suzuka, tandis que d’autres comme Bahreïn le seront moins".

Les records ont été battus sur toutes les pistes pour le moment, confirmant l’augmentation des vitesses. Comment votre rôle de pilote en a été affecté ? Avez-vous moins de marge d’erreur car vous devez être plus précis ?

"Avec les voitures de cette année, il faut être bien plus précis et bien mieux coordonné. Quand on tourne deux ou trois dixièmes de seconde trop tard, on a déjà perdu un mètre alors qu’avant, ce n’était que la moitié. C’est une grande différence".

La question des dépassements a beaucoup été soulevée avant la saison. Entre Shanghai et Bahreïn, il y en a eu de nombreux et vous-même en avez fait beaucoup, notamment celui à trois de front avec Hulkenberg et Ocon à Bahreïn. Etes-vous surpris de la quantité de dépassements possibles cette année ?

"Je pense que les dépassements sont plus difficiles que par le passé, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Il faut être un peu plus créatif pour les tenter, c’est bien. Encore une fois, ce sera plus compliqué sur certaines pistes et moins sur d’autres".

Vous avez dit que la VF-17 a de la vitesse et un bon équilibre. A quel point était-il important de traduire ce sentiment en une arrivée dans les points à Bahreïn ?

"C’était bien de marquer des points à Bahreïn. Nous les méritions depuis la première course. Le plus encourageant est de voir que les performances de la voiture sont bonnes partout. Nous allons en Russie, qui ne nous avait pas souri l’an dernier. Nous verrons si nous avons fait des progrès et si la voiture fonctionne sur tous les types de circuits. Si c’est le cas, nous pourrons marquer des points partout".

L’Autodrome de Sotchi semble ressembler à Bahreïn en termes de réglages. Combien d’informations apprises à Bahreïn pouvez-vous réutiliser en Russie ?

"Cela dépendra de la température. L’asphalte à Bahreïn est très dur, et bien plus doux en Russie. Il y a beaucoup à penser, nous avons une bonne base de départ et nous devrons travailler dessus pour continuer à améliorer la voiture et voir ce que nous avons à Sotchi".

Quelle est votre partie préférée du circuit de Sotchi, et pourquoi ?

"J’adore le grand virage rapide, le 3. C’est un virage à fond et en sortie, on arrive directement sur le quatrième et il faut freiner immédiatement. Je trouve que les virages s’enchaînent très bien, c’est une bonne piste. Il y a aussi le freinage après la deuxième zone de DRS, on y freine en appui jusqu’au pont. C’est très serré et les pneus y souffrent, c’est là qu’il faut avoir un très bon équilibre".

Il y a eu beaucoup de bruit au sujet de Fernando Alonso et de sa participation aux 500 miles d’Indianapolis, plutôt qu’au Grand Prix de Monaco. Si vous deviez faire une course hors de la F1 et que votre management était d’accord, quelle serait-elle ?

"Les 24 heures du Mans. C’est la course que je veux gagner avant de prendre ma retraite. Je suis sûr que j’irai après la F1. Je ne suis pas pressé, j’y ai couru une fois en 2010 et je suis tombé amoureux de cette épreuve. Ce serait génial de la remporter".

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