Interview - Grosjean : Cela se jouera au développement

Ce sera la clé dans le peloton

Par Emmanuel Touzot

21 avril 2018 - 13:07
Interview - Grosjean : Cela se (...)

Vous avez eu un bon rythme cette saison, mais pas les résultats correspondants. Le fait de connaître les capacités de la voiture vous permet-il de continuer et de vous tourner rapidement vers la prochaine course, puisqu’elle représente l’opportunité suivante pour signer de bons résultats ?

"Oui je pense que la voiture est bonne, et l’équipe a fait un très bon travail. Nous n’avons pas eu beaucoup de chance. Nous avons fait trois courses où nous visions les points, et à chaque fois nous n’avons pas marqué. Savoir que nous avons une bonne base et une bonne voiture est très intéressant. Je sais que cela va venir à un moment et j’espère que ce sera à Bakou."

La Haas VF-18 a prouvé être rapide, grâce notamment au moteur Ferrari, mais aussi à un bon équilibre global. Quelles sont vos attentes envers la voiture sur le circuit urbain de Bakou, qui mêle deux types de circuits en un tracé ?

"Bakou est un circuit différent des autres. Il y a une très longue ligne droite, la vitesse de pointe y joue un rôle clé et on a la partie très étroite autour du château, où l’équilibre doit être bon. Ce sera un bon défi, ce n’est pas une course où nous avions été compétitifs l’an dernier. Il sera intéressant de voir les progrès effectués. C’est une course passionnante et beaucoup de choses peuvent se produire. Il y a beaucoup d’opportunités et nous essaierons de les saisir."

Après trois courses, Ferrari en a remporté deux, Red Bull une, et l’équipe championne Mercedes cherche toujours son premier succès de la saison. Il semble qu’il y ait une belle équité entre les trois équipes de pointe, tout autant que dans le peloton. Que pensez-vous des niveaux de compétitivité cette année en Formule 1 ?

"Je pense que cette saison est bonne. Il y a une belle bataille à l’avant, un gros écart, et une belle bataille dans le peloton, où l’on voit un coup Renault dominer, un coup Toro Rosso, un coup Haas ou même McLaren. C’est fascinant. Nous avons besoin de tout réussir, jusqu’au moindre dixième de seconde, afin de se qualifier devant les autres et de pouvoir être performants. C’est assez intéressant. C’est différent à l’avant, Mercedes n’a pas encore gagné mais ils se battent pour y parvenir."

Avec un peloton aussi ouvert, Haas peut-elle être la "meilleure des autres" ?

"Je l’espère, nous travaillons en ce sens. Ce serait incroyable d’y arriver en fin de saison."

Qu’est-ce que doit faire Haas pour conserver le même niveau durant toute la saison ?

"Cela se jouera sur le développement de la voiture, sur l’apport d’évolutions, et en s’assurant que la plateforme est exploitée à 100%. C’est ce dont nous avons vraiment besoin. Nous luttons face à de grosses équipes qui amèneront des évolutions. Nous devons rester à ce niveau."

La consommation de carburant est élevée à Bakou. Faut-il prendre des mesures pour vous assurer de finir la course ?

"Il y a des choses à faire en termes de modes et dans notre façon d’utiliser le moteur et de piloter. On peut lâcher un peu l’accélérateur avant de freiner pour économiser du carburant. Dès que la voiture de sécurité entre en piste, le carburant n’est plus un problème. S’il n’y en a pas, cela peut représenter un défi."

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