‘Il y a plus à venir pour la F1’, promet Liberty Media

Mais Bratches reste évasif

Par Alexandre C.

29 novembre 2017 - 12:46
‘Il y a plus à venir pour la F1',

Ce n’est pas encore le moment de crier au feu, mais tout de même : Ferrari et maintenant Mercedes menacent de quitter la F1 si le prochain règlement moteur ne leur donne pas satisfaction. Les écuries se plaignent aussi d’une hausse des coûts provoquée par les investissements de Liberty Media – ce qui va réduire le gâteau des primes à se partager en fin de saison.

« Je sens que nous sommes dans une bonne situation » déclare à contre-courant Chase Carey. « Nous avons progressé cette année. C’est encore trop tôt pour crier victoire. Mais j’ai une bonne impression sur notre dynamique. »

Les plans précis de Liberty Media pour le long terme se font cependant encore attendre… Pressé d’en dire plus, Sean Bratches, le manager des droits commerciaux, est resté évasif.

« Nous travaillons sur ces plans mais nous n’allons pas énumérer dès aujourd’hui nos visions pour le sport. Ce n’est pas quelque chose qui peut fonctionner en une minute. Il faut investir ces projets, les amener sur le marché. Vous continuerez à voir toute une série d’annonces et de changements. Il y a plus à venir. »

Le dernier changement apporté par Liberty Media fut l’arrivée d’un nouveau logo, qui a rencontré un accueil mitigé.

Les prochains défis - introduire des budgets plafonnés et un nouveau moteur – comportent néanmoins beaucoup plus d’enjeu pour les écuries. Chase Carey veut alors se rassurer sur le soutien dont il disposerait.

« Les initiatives que nous allons prendre – au sujet des coûts, des revenus, des moteurs – sont largement soutenues dans leur philosophie générale. Si vous rentrez dans les détails, il y aura toujours des différences, c’est la vie. Nous devons trouver les bons compromis. Personne ne peut tout obtenir, mais la situation sera déjà meilleure qu’aujourd’hui. Notre but est d’essayer de trouver ces compromis et je pense honnêtement que nous allons y arriver. »

A court terme, il s’agit déjà d’améliorer le spectacle en F1, après un Grand Prix d’Abu Dhabi particulièrement soporifique.

« Si j’avais eu un oreiller dans la voiture, j’aurais pu m’endormir » a d’ailleurs relevé, un brin moqueur, Max Verstappen.

Réduire les différences de budget est une piste pour resserrer la compétition, mais on sait donc que Ferrari et Mercedes y sont très hostiles.

« Vous avez une longue liste de camps impliqués dans cette affaire, donc c’est un jeu d’échec à trois dimensions pour trouver le bon équilibre » explique Carey. « Il faut vraiment trouver les meilleurs compromis, qui permettent de satisfaire les intérêts du sport et en dernier ressort des fans. »

Concernant la chute des revenus de la discipline (le chiffre d’affaires du dernier trimestre a été de 14 % inférieur à celui de l’année dernière), Chase Carey contre-attaque : « Si l’on est réaliste, on peut dire que faire grandir le sport n’est pas gratuit. »

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