Horner a vécu un vrai casse-tête

Leader en début de course, hier au Canada, Sebastian Vettel semblait contrôler sa petite avance avant de voir Lewis Hamilton et Fernando Alonso recoller à ses échappements avant son premier arrêt. Troisième après ce premier ravitaillement, l’Allemand voulait décrocher au moins un podium en essayant de ne faire qu’un arrêt comme Fernando Alonso. Ce qui était finalement impossible pour ses gommes et il a dû en changer une dernière fois à huit tours de l’arrivée. Il terminé à la quatrième place.

Interrogé par Sky Sports après l’arrivée, Christian Horner a expliqué que son équipe avait été limitée dans ses options. « A ce moment-là (quand Hamilton fait son 2e arrêt, ndlr), vos pneus semblent bons et vous essayez d’aller au bout en gardant votre position en piste car de toute façon, nous serions ressortis derrière Grosjean qui avait un bon rythme à ce stade. Et la probabilité de dépassement sur lui aurait été limitée », a expliqué le team principal de Red Bull.

« Donc notre véritable option était de rester en piste et de battre par exemple Lewis (Hamilton) qui était ressorti derrière », a poursuivi Horner. « Mais ensuite, les pneus ont vraiment commencé à se dégrader, nous avons fait un arrêt tardif et Sebastian a quand même réussi à revenir sur Fernando (Alonso) et à le dépasser. Nous étions probablement un peu trop durs avec les pneus aujourd’hui pour faire en sorte qu’une stratégie à un arrêt marche bien ».

Mais n’aurait-il pas été plus judicieux, avec le recul, d’arrêter Vettel un tour avant Hamilton ? « Si nous avions ravitaillé avant Hamilton, le résultat aurait été le même parce que nous serions ressortis derrière Grosjean », a répondu de nouveau le patron de Red Bull. « Nous aurions peut être pu battre Perez. Mais si nous étions restés en piste (sans faire de 2e arrêt), nous aurions terminé à coup sur beaucoup plus loin ».

Analysant la physionomie de la course après coup, Horner a suggéré qu’il aurait été finalement plus intéressant pour Vettel de sacrifier sa pole position pour prendre le départ de la course avec les pneus durs. Comme Sergio Perez en fait... « C’était une course compliquée. Peut être qu’en partant avec les pneus les plus durs un peu plus loin derrière ça aurait été une meilleure option. Car quand on voit ce que Perez a fait en étant 13e au premier tour, ça a plutôt bien marché aujourd’hui. Mais nous étions peut être aussi un peu trop durs avec les pneus. Ce sont néanmoins de bons points pour nous et on reste très proches de l’avant. Au championnat constructeurs, on va plutôt bien... Et félicitation à Lewis », a conclu le team principal de Red Bull.