Honda ressent une pression ’énorme’ avec McLaren

Honda vit cette saison sa deuxième année de partenariat avec McLaren depuis son retour en Formule 1. Après un exercice 2015 extrêmement difficile, le motoriste japonais progresse peu à peu, comme le démontre encore la récente 6e place de Jenson Button en Autriche.

Comme l’a confirmé Yusuke Hasegawa, responsable du projet F1 chez Honda, une nouvelle évolution moteur pourrait arriver avant la pause estivale, mais les gains attendus ne sont pas précisément connus : « Nous visons un gain d’une demi-seconde, mais nous ne savons pas encore, je ne peux pas dire si nous pouvons y arriver. Mais nous devrions. Nous avons besoin de nous améliorer ».

Le motoriste japonais est bien conscient de la pression qui pèse sur lui, non seulement de la part des sponsors ou de l’opinion médiatique, mais aussi de Fernando Alonso lui-même : « J’ai vu les commentaires de Fernando. Bien sûr, il ne me donne pas des vrais coups de poings, mais je suis très content d’avoir cette pression, parce que cela veut dire qu’il attend qu’Honda s’améliore » a confié Yusuke Hasegawa.

« La pression est très grande, énorme », reconnaît-il toutefois, « et elle ne vient pas seulement des deux pilotes. Il y a Ron Dennis, et bien sûr Honda. La plus grande pression, pour moi, vient de Honda, elle vient de l’intérieur, du conseil d’administration. »

La pression sera d’autant plus forte en 2017, année qui verra la fin du système des jetons et la libération du développement des moteurs. Quel est le plan du motoriste japonais pour progresser ? « Jusqu’à présent, nous explorons de nombreuses possibilités. Changement drastique ? Choix de la continuité ? Nous n’avons pas encore décidé de la direction que nous prendrons. Nous aurons peut-être à décider en août. McLaren devra décider du package. »

Une autre option pour accélérer les progrès est de motoriser une seconde équipe, mais Honda a essuyé plusieurs fois le refus de Ron Dennis sur cette question, ce qui n’a semble-t-il toujours pas fait changer d’avis Yusuke Hasegawa : « Je pense que d’un point de vue technique, il est bon d’avoir une seconde équipe, pour avoir d’autres occasions de faire fonctionner les moteurs. Bien sûr, cela coûte plus cher et nous devons préparer les ingénieurs, mais d’une manière générale je serais heureux d’avoir une seconde équipe si nous en avions l’occasion. Mais en ce moment, nous ne sommes pas assez forts. Il n’y a pas une équipe qui veut avoir un moteur Honda. Nous devons attendre. Je dois changer la situation. »