Hamilton ne digère (toujours) pas la pole position de Rosberg

La polémique sur les drapeaux jaunes persiste

Par Emmanuel Touzot

24 juillet 2016 - 18:34
Hamilton ne digère (toujours) pas (...)

Vainqueur de la course, Hamilton n’était pas calmé pour autant après que Rosberg lui a subtilisé la pole position sous drapeaux jaunes hier. L’Anglais avait appelé à une clarification des règles à ce sujet et est revenu à la charge en conférence de presse après la course.

"En 23 ans d’utilisation, il a toujours été clair qu’un drapeau jaune signifie le ralentissement, et deux drapeaux jaunes signifient qu’on se prépare à devoir s’arrêter" rappelle Hamilton. "Nico est passé à la même vitesse avec le même temps au tour que sa précédente tentative, et s’il y avait eu une voiture en travers ou un commissaire en piste, il aurait eu du mal à s’arrêter".

"Le fait qu’il n’ait pas été pénalisé signifie que nous devons être prudents car nous envoyons des messages, non seulement aux pilotes, mais aussi à ceux qui roulent dans les catégories inférieures, qu’il est possible de ne perdre qu’un dixième sous un double drapeau jaune, ce qui est le scénario le plus dangereux. Nous devons clarifier cela car avant on devait perdre deux dixièmes avec un drapeau jaune et une demi-seconde avec le double. Si nous nous battons pour la pole position en Allemagne, nous pourrions voir un double drapeau jaune et tout ce qu’il faudrait faire, c’est lâcher l’accélérateur et ne perdre qu’un dixième afin d’être quand même plus rapide. Cela doit être clarifié".

Rosberg a évidemment tenu à se défendre de manière immédiate et non moins ironique face à son équipier : "Merci pour cette déclaration. Ce qu’on doit faire sous un double drapeau jaune est réduire la vitesse, et je suis passé 20 km/h plus lentement dans le virage, c’est énorme dans une Formule 1. Avec ces 20 km/h en moins on peut rouler de manière très sûre. J’ai ralenti 30 mètres avant le point de freinage".

"J’ai réduit ma vitesse de manière significative, et c’est pour ça que les commissaires l’ont accepté. Sur une piste qui sèche, chaque tour est plus rapide, donc j’étais plus lent dans ce secteur avec les drapeaux jaunes mais dans le secteur le plus long, j’étais plus rapide car la piste s’améliorait. C’était tout aussi clair pour les commissaires et c’est pour cela qu’il ne m’ont pas pénalisé".

Une raison supplémentaire pour les pilotes Mercedes de ne pas être d’accord et de rajouter un peu de tension à leur relation.

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