Hamilton : La F1 doit courir dans les rues de Manhattan

La Formule E se rendra, à la fin de la saison, à New York, pour disputer deux courses spectaculaires en guise de bouquet final. De son côté, la F1 n’a qu’un seul Grand Prix aux Etats-Unis, à Austin. En 2013, le paddock avait failli se rendre dans le New Jersey, mais un manque de fonds avait fait couler le projet. Cependant, pour Lewis Hamilton, c’est dans les rues mêmes de Manhattan, à New York, que la F1 devrait se rendre…

« Ils avaient un plan pour le New Jersey, mais je n’étais pas immensément déçu, parce que je veux courir à New York – dans le centre de New York ! Je pense que si la Formule Un veut être importante aux Etats-Unis, nous devons, d’une manière ou d’une autre, avoir cette course dans le cœur de New York. Les routes sont terribles, mais ce serait spectaculaire ».

Dans le cœur de New York ? L’hypothèse semble irréaliste. Toutes les rues de New York, que ce soit à Manhattan ou à Brooklyn, sont à angle droit. Le tracé qui en résulterait ne serait pas des plus réussis. Mais Lewis Hamilton n’en démord pas :

« Les courses urbaines sont spéciales, en particulier quand le son des voitures était vraiment bon. Ce pourrait n’être pas aussi formidable à présent, mais ce serait toujours spectaculaire. Si nous sommes capables de le faire, ce serait formidable, parce qu’ensuite, les gens sont forcés de le regarder, et peut-être que vous pouvez infecter chez plus de gens le virus de la F1. Ensuite, tout New York saura que ces grands événements à venir sont de la F1, ce serait énorme. Pour le moment, peut-être que la moitié des gens à New York ne savent pas ce qu’est la F1, peut-être plus, mais c’est certainement une large proportion. »

Le pilote Mercedes voyage souvent aux Etats-Unis, que ce soit dans le Colorado, le Tennessee ou Hawaï. Quel est le ressenti des Américains sur la F1 ? Reconnaît-on Hamilton dans la rue ? « Cela a beaucoup changé. Je pourrais courir dans les rues de LA (Los Angeles) et les gens me remarqueraient. J’en serais choqué. La dernière fois, j’étais à LA et je courais, je suis tombé sur quelques personnes et il s’est trouvé que c’était des fans de F1 purs et durs. Je pense qu’aux USA, il y a de tels fans, mais il y a aussi des gens moins passionnés qui regardent la F1. »

Lewis Hamilton assure que quand il parle de son travail aux Américains, ceux-ci manifestent immédiatement un vif intérêt. « Ils accrochent vraiment et ensuite ils regardent les courses, et j’ai rencontré des gens qui sont devenus des vrais amis, et ils m’envoient des messages, religieusement, les week-ends de course, en se levant à des heures étonnantes. » En effet, aux USA, décalage horaire oblige, la F1 est souvent retransmise la nuit ou tôt le matin.

Les Américains suivent cependant moins la F1 que la moyenne de la population mondiale. Ils ont déjà l’Indycar et la Nascar… « Je pense que les Américains sont plus immunisés au virus de la F1, mais pas à 100 %. Mais ensuite, quand ils l’attrapent, ils sont plongés dedans. C’est formidable et c’est pourquoi nous devons avoir plus de courses aux USA et informer les gens à propos de la F1, parce qu’ils sont des fans totalement fous de sport, et ils sont fascinés par mon expérience. »