Grosjean : Sans l’hybride, je serais probablement chez Ferrari !

Révélations à Spielberg

Par Franck Drui

7 juillet 2017 - 08:02
Grosjean : Sans l'hybride, je (…)

Romain Grosjean avait fait le bon choix l’an dernier en quittant Lotus (devenue Renault F1) pour Haas F1.

La structure américaine s’est montrée plus performante en 2016 et l’est encore, de peu en 2017. Mais, peu à peu, son ancienne équipe se hisse vers les sommets alors qu’à long terme on ne sait pas si Haas aura les ressources pour le faire.

Lorsque Nextgen-Auto.com lui demande à Spielberg si un retour chez Renault le tente, il sourit et répond :

"Pour le moment, je suis bien où je suis. Seul l’avenir nous dira si j’ai fait le mauvais choix à long terme, j’ai envie de dire, mais non, pour le moment je pense que mon choix est plutôt bon et l’expérience que je vis ici est assez importante dans ma carrière et assez plaisante."

Reprendre du plaisir et de la confiance au volant, c’est sa priorité.

"Ça peut aller relativement vite, comme ça peut prendre du temps, il y a des fois où on monte dans la voiture et tout est simple, et il y a des jours où ce n’est pas le cas. Maintenant, voilà, si on retrouve le plaisir de conduire... ce qui est plaisant en Formule 1, c’est attaquer un virage comme il se doit, et pour faire ça, il faut que je me sente bien sur toute la zone de freinage."

"Kevin (Magnussen) fait les mêmes retours que moi sur les freins. Après, lui, ça ne le dérange pas dans son pilotage."

Grosjean admet que les systèmes hybrides de régénération d’énergie ne lui plaisent pas et ont même eu une conséquence sur sa carrière, comme il nous le révèle !

"Depuis qu’on a cette merde... c’est la merde (il rit), mais après, il y a différents niveaux. Non mais c’est une catastrophe ! Quand il y avait le KERS on avait les mêmes problèmes. Et c’est ce qui m’a mis dedans, début 2013. Si je n’avais pas eu ça, aujourd’hui, je serai chez Ferrari probablement, j’aurai éclaté Kimi du début à la fin."

"Les autres s’en sortent mieux, ce n’est pas parce qu’ils freinent plus tôt ou plus doucement, c’est juste qu’ils ont moins de sensibilité sur la pédale gauche. Il faut que les freins fassent exactement ce dont j’ai besoin."

"Ma course de pédale de freins n’est pas différente de celle de mes autres équipiers," précise le Français. Elles sont à peu près les mêmes, elles sont longues. C’est juste la sensation, sur le principe, le matériel, tout est pareil, c’est juste que je ne sais pas faire avec. Le système est ce qu’il est et on sait qu’il est très loin d’être parfait."

"Kimi, lui, était incapable de rouler avec la direction assistée de la Lotus. Je n’ai jamais compris pourquoi, on en a essayé 4 différentes, je n’ai jamais vu la différence."

Il n’y a pas que des freins sur une F1. Le reste, ça en est où ?

"Le reste, ça avance, on a une petite évolution sur l’aileron avant ici à Spielberg. On avait un nouvel aileron arrière à Bakou, donc on va voir sur un circuit normal ce que ça donne."

Avant l’Autriche, Grosjean a dit que comme chaque année, il se réjouit de retourner en Europe, notamment car cela lui donne plus de temps à accorder à sa famille. Que pense-t-il donc de l’idée de Liberty Media d’insérer plus de courses au calendrier, lui qui est maintenant père de famille ?

"Ce sera plus compliqué. Maintenant, on sait que c’est mon métier. J’ai la chance quand je peux rentrer à la maison, de pouvoir justement rester pas mal à la maison."

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