Grands Prix de Belgique mythiques : 2008

Un fin de course agitée et une victoire sur tapis vert

Par Emmanuel Touzot

23 août 2017 - 11:50
Grands Prix de Belgique mythiques : 2008

Avant la reprise de la saison en Belgique le week-end prochain, nous revenons sur les éditions du Grand Prix de Spa-Francorchamps qui ont marqué l’histoire de l’épreuve. Rebondissements, accidents, luttes acharnées, le toboggan des Ardennes n’a jamais été avare en événements exceptionnels.

Dominé par Massa en Hongrie et battu par le Brésilien à Valence, Lewis Hamilton se présentait à Spa-Francorchamps avec la ferme intention de reprendre la main au championnat et d’aller chercher la victoire qui lui échappait depuis le Grand Prix d’Allemagne, trois courses auparavant.

Le Britannique prenait la main dès le samedi en signant la pole position avec trois dixièmes d’avance sur son rival direct qui l’accompagnait en première ligne. Derrière les deux hommes, leurs équipiers respectifs occupaient la deuxième ligne avant une course qui s’annonçait perturbée par la pluie.

La pluie s’abattait violemment le dimanche matin et les températures pas franchement estivales n’aidaient pas à sécher la piste. C’est donc avec de nombreuses traces d’eau sur le bitume que commençait la course, poussant la majorité des pilotes à se lancer avec les pneus pour le mouillé. Malgré les averses prévues, Nelson Piquet Jr décidait de partir en pneus pour le sec.

Hamilton prenait un très bon départ, ce qui n’était pas le cas de son équipier qui, peu à l’aise dans ces conditions, perdait rapidement du terrain. Räikkönen se défaisait rapidement de son équipier à qui il prenait la deuxième place, tandis qu plusieurs petits accrochages venaient émailler le peloton.

Bourdais percutait Trulli qui avait pris un bon départ, causant des dégâts sur la Toyota, mais c’est au début du deuxième tour que la course prenait un nouveau tournant avec le tête à queue de Lewis Hamilton qui laissait Räikkönen en tête de la course.

La course de Kovalainen allait de mal en pis. Ayant retrouvé du rythme, le Finlandais décidait d’attaquer Mark Webber et percutait l’Australien, l’envoyant en tête à queue. Le pilote McLaren se voyait donc infliger une pénalité de laquelle il ressortait quinzième.

Alors que les leaders s’arrêtaient aux onzième et douzième tours, Hamilton inaugurant cette première vague d’arrêts, le premier abandon intervenait au treizième tour avec la sortie de piste de Nelson Piquet. Rubens Barrichello était le second sur cette liste avec un problème de boîte de vitesses sur sa Honda.

Après la deuxième vague d’arrêts aux stands, Hamilton accusait cinq secondes de retard sur Räikkönen mais commençait à remonter sur son rival au moment où la pluie décidait de faire son apparition sur la piste belge. A trois tours de l’arrivée, Hamilton était revenu sur la Ferrari et la pluie redoublait de violence.

Hamilton tentait de passer Räikkönen à la chicane de l’arrêt de bus mais la coupait et laissait repasser son rival. Plus loin, il l’attaquait de nouveau et le passait à la source. La pluie redoublant, les deux hommes étaient gênés par des voitures au ralenti sur la piste, comme Nico Rosberg qui se ratait et revenait en piste de manière un peu triviale.

Hamilton se ratait et perdait la tête de la course pour quelques mètres avant que Räikkönen n’en fasse de même et la lui rende. Finalement, le Finlandais perdait le contrôle de sa monoplace juste après Blanchimont et tapait le mur à l’intérieur de la piste, mettant un terme à sa course.

Hamilton finissait sa course au ralenti tandis que certains pilotes comme Heidfeld, Alonso et Vettel décidaient de changer de gommes dans le dernier tour. Malgré la perte de près de 30 secondes, les trois hommes remontaient sur les pilotes devant eux, littéralement arrêtés dans les deuxième et troisièmes secteurs, permettant à Heidfeld d’aller arracher la dernière place disponible sur le podium. Quatrième à l’entame du dernier tour, Bourdais perdait son pari de rester en slicks et terminait septième.

Mais la course n’allait pas s’arrêter là ! Hamilton était pénalisé pour avoir coupé la chicane au moment de sa première attaque sur Räikkönen, en dépit du fait qu’il avait laissé repasser son rival en roulant plus lentement au passage sur la ligne.

Cet énième rebondissement d’une course agitée serait plus tard entériné par les commissaires et la Fédération, provoquant une vive polémique puisque cette sanction est normalement applicable à un pilote qui ne rend pas sa place. Néanmoins, Hamilton voyait 25 secondes ajoutées à son temps final et reculait à la troisième place derrière Massa et Heidfeld.

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