Ferrari est au niveau pour battre Mercedes, selon Vasseur
Il va aussi suivre McLaren de près en 2018
Sauber a décidé de continuer sa collaboration avec Ferrari en 2018, en obtenant à la fois le dernier moteur en date, mais aussi le soutien d’Alfa Romeo. Il est donc naturel que Fred Vasseur, directeur de la petite équipe, soutienne la Scuderia pour battre Mercedes.
"Je crois que Ferrari a réussi à rentrer dans le match avec Mercedes, dans le domaine de la performance pure" analyse Vasseur pour Auto Plus. "La Scuderia a perdu le championnat l’an passé au moment où elle était à son meilleur niveau. Peut-être que Mercedes n’avait pas non plus engagé la saison du meilleur pied avec une voiture plus longue, plus lourde que les autres et qu’il a fallu l’améliorer. Cette année je pense que ces deux équipes continueront de dominer".
"Pour moi, la surprise de 2017 a été Red Bull qui imaginait se battre avec Mercedes et Ferrari, qui le claironnait d’une certaine façon. L’équipe a dû rectifier le tir tout a long de la saison avant de réussir à revenir dans les derniers Grands Prix".
S’il a annulé l’accord avec Honda, c’est notamment parce que les performances de McLaren étaient muselées par le bloc japonais : "J’attends de voir McLaren cette année : avec le moteur Honda, c’était l’inconnu. Avec le moteur Renault, c’est différent. Comment l’équipe va-t-elle se positionner face aux autres équipes, c’est la question. Avec l’un des meilleurs line up de pilotes, Fernando Alonso et Stoffel Vandoorne, ça aide ! Au total, je crois qu’il y aura un vrai resserrement des performances de tous les types".
Bien évidemment, il a aussi son idée sur les divers sujets actuels de la Formule 1, à commencer par les nouvelles règles moteur qui doivent être appliquées en 2021 et qui continuent de créer un écart entre Liberty Media et les équipes, dont Ferrari. Il précise toutefois que Sauber ne participe pas à ces réunions puisque seule Ferrari fournit le moteur.
"Pendant deux ans, avec l’horizon 2021, les motoristes développent un nouveau moteur avec des coûts de développement énormes et en même temps, ils doivent supporter les coûts d’exploitation sur le moteur actuel. Ceci posé, il y a un autre volet non-négligeable : le risque d’une énorme disparité de performances entre les nouveaux moteurs comme ce fut le cas en 2014 avec l’arrivée du moteur hybride".
"La F1 a eu du mal à gérer cela et aujourd’hui, tout le monde veut une convergence de performances. Or supprimer par exemple le MGU-H pour simplifier le moteur est une vue de l’esprit : pas la moindre pièce du moteur ne sera identique. Il faudra tout refaire avec des choix différents. Et potentiellement à nouveau des écarts énormes".