‘Faire l’aumône’ pour rester chez Renault ? Magnussen s’y refuse

Ne pas mendier son volant, un principe de dignité

Par Alexandre C.

24 août 2016 - 15:40
‘Faire l'aumône' pour (...)

C’est en septembre prochain que Renault annoncera sa paire de pilotes titulaire pour l’an prochain. Les deux pilotes actuels de l’écurie, Kevin Magnussen et Jolyon Palmer, sont donc potentiellement sur la sellette, menacés qu’ils sont par Sergio Perez, Esteban Ocon ou Felipe Nasr.

Le Danois est encore dans l’incertitude, et c’est dans cet état d’esprit qu’il devra disputer le prochain Grand Prix de Belgique. Il se veut pour le moment stoïque : « Il n’y a rien de plus que je peux faire ou dire. Renault a une option sur moi pour 2017, donc ils peuvent me choisir s’ils le veulent. »

Et de plaider sa cause : « J’ai eu de bonnes opportunités pour montrer ce que je peux faire. J’ai clairement tiré le meilleur de la voiture en qualifications la majorité du temps, et j’ai aussi marqué les seuls points de l’équipe cette saison [7e en Russie]. Je sais que ce n’est pas ma décision – si c’était le cas, j’aurais un contrat de très longue durée – mais je peux simplement faire de mon mieux et voir ce qui arrive. »

A la fin de la saison 2014, Kevin Magnussen avait été écarté par McLaren. Il n’entend pas revivre une telle expérience en 2016, mais ne compte pas non plus s’humilier pour conserver son baquet : « Je ne vais pas me mettre à faire l’aumône pour une deuxième année. Je vais faire de mon mieux sur et en dehors de la piste et ensuite nous verrons. »

« Chaque saison en Formule 1, à moins que vous ayez un contrat à long terme, vous vous battez pour votre futur à chaque course. Il n’y a pas une course où vous n’êtes pas sous pression. C’est un examen à chaque fois que vous êtes dans la voiture. C’est naturel avec la Formule 1, et nous savons, à ce stade de la saison, qu’il y a beaucoup d’échanges autour des pilotes, qu’ils restent ou qu’ils partent. J’ai appris de ma dernière fois en Formule 1 que vous ne pouvez jamais vous sentir en sécurité, donc j’essaie simplement de faire de mon mieux, de travailler aussi dur que je peux et aussi proche que je peux de l’équipe. (…) Je ne m’attendais pas à traverser ce que j’ai connu les deux dernières années, mais j’ai appris beaucoup, cette expérience m’a renforcé. Si je croyais que je pourrais être champion du monde par le passé, je ne le crois que davantage à présent. Mon expérience est meilleure et je suis une personne plus affirmée. »

Kevin Magnussen confirme quoi qu’il en soit qu’il n’a eu encore aucune tractation officielle avec Renault : « Je lis ce que Fred [Vasseur, le directeur d’équipe] a dit. Si c’est le cas, c’est bien, mais nous verrons. C’est assez évident de voir qui est en lice pour le baquet, et il arrivera ce qu’il arrivera. D’une certaine façon, cela dépend de moi parce que je conduis la voiture et je dois performer, mais la situation m’échappe sur bien d’autres aspects. Renault veut un pilote rapide qui peut guider l’équipe et c’est ce que j’essaie de faire. »

Le Danois convoque à son profit les avantages de la confiance et de la stabilité au sein d’une écurie : « Je me sens heureux avec l’équipe, nous travaillons bien ensemble et je sens que ce pourrait être suffisant pour gagner des championnats du monde, si nous passons du temps ensemble et si nous sommes un peu patients. Nous savons que cela ne va pas arriver l’an prochain ou peut-être encore l’année d’après, mais si nous restons soudés ensemble, si nous restons positifs et que nous continuons à y croire, alors je pense que c’est possible. »

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