Entretien avec Rob White

Directeur technique moteurs de Renault Sport F1

Par Franck Drui

24 mars 2011 - 04:42
Entretien avec Rob White

Trois écuries seront motorisées par Renault en 2011. Comment gérez-vous ce surplus d’activité ?

C’est une très bonne opportunité pour toute l’équipe de Viry-Châtillon. Ce concentrer sur le développement des moteurs est un retour à nos sources, sur ce que Renault sait le mieux faire en F1.

Fournir une troisième écurie est une grande opportunité pour renforcer notre position dans ce sport. Cela nous permet de mieux comprendre les besoins actuels des écuries et de mieux cerner leur attentes en termes de motorisation.

En interne, l’accueil d’une nouvelle écurie partenaire a été vécu avec enthousiasme. Cela a permis à d’autres collaborateurs d’accéder à la piste et d’élargir ainsi nos connaissances des besoins.

Les échappements sont devenus de plus en plus importants cette année et nous voyons de nouvelles évolutions. Est-ce que Renault offre son aide aux partenaires à ce sujet et comment cela impacte-t-il le moteur ?

D’abord, je tiens à préciser que, selon des règlements techniques, les échappements sont un élément de la carrosserie et sont conçus et fabriqués par les écuries selon leur environnement respectif.

Bien-sûr Renault Sport F1 fournit un cahier des charges qui décrit le bon fonctionnement du moteur avec les échappements .Et nous travaillons en étroite collaboration pour s’assurer de la performance du moteur avec les échappements de chacune des monoplaces.

Cela dit, historiquement, l’échappement est un levier pour optimiser la performance moteur, mais il y a toujours des contraintes liées au châssis et à la performance aérodynamique à prendre en compte dans l’optimisation de l’échappement. Depuis un an, cet équilibre est un peu perturbé par l’avènement des fonds plats soufflés. Toute la force de frappe des équipes est liée à l’utilisation de cette énergie des gaz d’échappements. Cette année, avec l’interdiction des diffuseurs doubles, l’échappement est encore plus important, et nous avons du revoir le système.

Bien-sûr cela impacte le moteur et donc nous collaborons avec les équipes châssis pour définir le bilan performance voiture avant de faire des choix. Une fois le choix fait, on passe à la phase d’optimisation des cartographies pour exploiter le moteur dans les meilleures conditions.

Fournissez-vous un KERS à toutes vos écuries partenaires ?

Nous somme prêts à fournir l’ensemble du système KERS à toutes nos écuries partenaires. Les systèmes essayés lors des essais hivernaux avec Red Bull et Lotus Renault sont des évolutions du KERS utilisé en 2009 par Renault F1 Team et uniquement testé par Red Bull.
A l’époque il s’agissait d’un projet dirigé par l’équipe d’Enstone, où est basée l’écurie Lotus Renault, et l’écurie garde toujours la responsabilité principale du système. En 2011 Viry a pris plus de responsabilité, le périmètre de nos prestations fournisseur ayant été élargi.

Nous avons mis en place un référent unique pour chaque écurie pour le KERS. Cependant il incombe à chaque écurie de gérer l’intégration du KERS dans son propre châssis.
Nous travaillons de manière très proche avec les écuries et nous avons bien avancé avec Lotus Renault GP et Red Bull Racing. Nous serions heureux de faire la même chose pour Team Lotus dès qu’ils seront prêts à lancer leur propre système.

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