Ecclestone ne craint pas l’intervention de la Commission Européenne

La Commission Européenne a bien l’intention d’étudier le nouveau mode de gouvernance de la Formule 1, la FIA ayant cédé une grande partie des décisions concernant les règles au Groupe Stratégie de la F1, qui exclut les plus petites équipes.

Ces dernières, qui se sont également plaintes de l’inégalité en termes de distribution des revenus, se sont donc indirectement faites entendre. Mais Bernie Ecclestone, le grand argentier, pense qu’il n’y a rien à craindre.

"S’ils décident de tout mettre en suspens, cela va durer 3 ou 4 ans et cela n’est pas dans l’intérêt du sport. Les équipes ont signé des accords, elles savent ce qu’elles ont signé donc je ne vois pas comment l’Union Européenne pourrait ou même voudrait se mêler de tout cela. S’ils le font pour la F1, alors il faudrait qu’ils se mêlent de tous les accords de toutes les sociétés !" répond Ecclestone.

La meilleure réponse à long terme serait tout de même de restructurer la distribution des revenue et Ecclestone est parfaitement d’accord avec cela.

"J’ai dit à toutes les équipes que j’étais prêt à déchirer tous les accords existants et que nous pouvions tous nous réunir à nouveau pour décider qui reçoit quoi. Nous n’avons aucun problème avec ça, nous leur donnons 700 millions d’euros par an. Comment elles se les répartissent ne nous intéressent pas plus que cela."

Le Britannique de 84 ans admet qu’il n’a jamais connu un autre système que celui qui favorisait les grandes équipes.

"Les revenus ont toujours été plus importants pour elles et c’est comme cela depuis 30 ans. Ferrari est bien payée parce qu’elle est là depuis que la F1 existe. Est-ce une bonne raison pour lui donner autant ? Je pense que oui, et c’est l’une des meilleures marques au monde. Sa présence est très importante. Quand Ferrari perd, cela coûte parfois plus au sport que lorsque d’autres équipes gagnent. Mais Ferrari reste Ferrari et un promoteur espère toujours compter sur une telle marque. Entre les Rolling Stones et un de ces nouveaux groupes, il n’y a pas photo."