Citroën avec Ostberg et Meeke en Australie

Concrétiser !

Par Franck Drui

6 septembre 2014 - 08:36
Citroën avec Ostberg et Meeke en (...)

Pour la seconde fois de la saison, le Citroën Total Abu Dhabi World Rally Team va traverser l’équateur. En Australie, les DS3 WRC participeront à leur avant-dernière manche sur terre du calendrier.

Kris Meeke / Paul Nagle et Mads Østberg / Jonas Andersson seront à bord des deux DS3 WRC.

Intégré au calendrier du Championnat du Monde en 1988, le Rallye d’Australie était d’abord disputé sur la côte ouest du pays. Autour de Perth, le parcours était redouté pour sa surface recouverte de petites billes particulièrement glissantes.

Après une première participation pour apprendre, avec une septième position pour Sébastien Loeb et Daniel Elena en 2002, l’équipe Citroën Racing plaçait ses trois voitures dans le top 5 en 2003 avec Sébastien Loeb devant Colin McRae et Carlos Sainz. Les deux années suivantes, Sébastien Loeb et François Duval s’imposaient à bord de Xsara WRC.

Pour son unique apparition en Australie, la C4 WRC pilotée par Sébastien Loeb et Dani Sordo terminait sur le podium en 2009. Passée à Kingscliff en Nouvelle-Galles du Sud en 2011, l’épreuve s’installait l’année dernière à Coffs Harbour avec une troisième place pour Mikko Hirvonen.

UN RENDEZ-VOUS TYPIQUE

Dans sa forme actuelle, le Rallye d’Australie n’a été disputé qu’une seule fois dans le cadre du Championnat du Monde. L’événement est pourtant déjà bien appréhendé par le Citroën Total Abu Dhabi World Rally Team.

Avec seulement 42 jours d’essais dans la saison et une interdiction de rouler sur place avant le départ, les équipages Citroën n’ont pas eu l’occasion de réaliser de séance spécifique.

« Nous avons travaillé sur le Rallye d’Australie lors d’autres sessions », souligne Yves Matton, Directeur de Citroën Racing. « La gestion des tests est un point important. Dans notre calendrier, nous avons préparé cette épreuve avant et après la Finlande. En ce moment, nos essais sont destinés à préparer les prochaines manches sur asphalte. »

Pour la troisième fois consécutive, les deux équipages auront déjà pris le départ du rallye au volant d’une WRC… Un atout considérable qui s’est manifesté en Finlande et en Allemagne : « Kris et Mads ont montré leurs qualités sur des routes qu’ils connaissent. Cette seconde moitié de saison doit leur permettre de concrétiser cette expérience par des résultats positifs. »

Pour Didier Clément, responsable de l’exploitation des DS3 WRC, le parcours australien ne propose pas de difficulté particulière : « Les routes sont assez lisses avec peu de verticalité. Les spéciales sont assez rapides et peuvent devenir très glissantes lorsqu’il pleut. »

« Si nous en avons toujours à apprendre, même sur un rallye que nous disputons depuis quinze ans, nous avons une idée assez précise des solutions à adopter en Australie. L’équipe converge assez vite vers les réglages adéquats. Sur ce point, ce n’est pas une épreuve compliquée. Nous piochons dans notre banque de données pour établir nos réglages de base, en accord avec chaque pilote. »

CHASSE AUX POINTS POUR MADS ØSTBERG

Sixièmes en Allemagne, Mads Østberg et Jonas Andersson ont réussi à effacer deux résultats vierges en Pologne et en Finlande. Cette performance sur asphalte leur permet d’aborder la prochaine épreuve avec optimisme.

« Il était important de terminer en Allemagne », rappelle Mads. « Nous ne manquons le podium que pour une vingtaine de secondes, mais le principal était de marquer des points pour l’équipe. »

L’an passé, le pilote norvégien et son copilote suédois avaient pris la cinquième place en Australie : « C’était ma première participation. Les routes sont très belles, avec beaucoup de changements de rythme. On rencontre de nombreuses conditions différentes, un mélange de routes que l’on peut rencontrer au Mexique, en Sardaigne et en Finlande. »

« Les parties étroites sont un vrai défi avec des arbres tellement proches de la trajectoire que l’on peut penser qu’ils sont sur la route ! L’objectif est toujours de se battre pour monter sur le podium. Personne ne possède une grande expérience de ce rallye, ça peut tourner à notre avantage. Ce sera forcément un rallye difficile, mais le top 3 est envisageable. »

LE SECOND RETOUR DE KRIS MEEKE

En 2013, Kris Meeke avait pris le départ des rallyes de Finlande et d’Australie avec une DS3 WRC. Le Britannique se sert aujourd’hui de cette expérience pour se mettre en avant. À Jyväskylä, il avait brillamment pris la troisième place… avant de mener son premier ‘mondial’ en Allemagne.

« C’était effectivement la toute première fois », confirme Kris. « J’ai mis un peu de temps à oublier la déception de ne pas avoir concrétisé. Mais cette nouvelle expérience va me permettre d’être encore plus fort. »

L’an passé, Kris avait remplacé Dani Sordo pour découvrir le Rallye d’Australie avec Citroën : « J’avais une énorme pression », se rappelle le Britannique. « Je n’étais pas sûr de mon niveau face aux autres pilotes et il fallait marquer des points au championnat Constructeurs pour Citroën. Tout avait parfaitement commencé en signant le meilleur temps aux qualifications et en restant longtemps sur le podium provisoire. Si le résultat n’était pas au bout, l’expérience fut importante. »

Dans le même temps, Paul Nagle occupait la première place aux côtés d’Andreas Mikkelsen durant la première journée…

Cette année, Kris Meeke et Paul Nagle bénéficieront d’une position de départ favorable lors de la première étape : « C’est un paramètre important, mais il ne faut pas se concentrer sur ce sujet. Au volant, il n’est pas nécessaire d’en faire plus. Il faut s’appliquer pour faire les meilleures spéciales possible. Je crois que nous pouvons faire un beau rallye. Et le plus important est d’être au bout ! »

UN PARCOURS PARTICULIÈREMENT COMPACT

Coffs Coast accueille le Rallye d’Australie pour la seconde fois consécutive. La plupart des spéciales de l’édition 2013 sont encore au programme avec quelques ajustements pour faciliter l’accès des spectateurs. L’itinéraire est l’un des plus compacts de la saison avec moins de 1 000 kilomètres à parcourir – 315 kilométrés – en trois jours. Tous les chronos se situent à moins de 55 kilomètres de la base de l’épreuve.

Le nouveau shakedown utilise une partie des ES 1 et 4, dans le sens opposé. Disputé jeudi à partir de 8 heures, il sera suivi par une cérémonie de départ organisée à Coffs Harbour dans le cadre d’un Rally Show qui aura lieu de 16h00 à 18h30.

Vendredi, les équipages partiront dès 8h30 (0h30 à Paris) pour une boucle de trois spéciales à répéter : Hydes Creek (10,73 km – 9h18 / 14h27), puis Bellingen (10,72 km – 10h11 / 15h20) directement enchaîné avec Newry (24,91 km – 10h39 / 15h48). À partir de 18h30, deux passages dans la super-spéciale de 1,56 km sur un tracé mixte terre / asphalte permettront de figer le classement pour la nuit.

Le lendemain, le parcours est dessiné plus au sud avec deux sections de deux spéciales : l’immense Nambucca (48,92 km – 8h18 / 14h24) et Valla (8,96 km – 10h06 / 15h52) qui sera disputée en direct télévisé dans la matinée. Comme la veille, la journée se terminera par deux passages dans la super-spéciale de Coffs Harbour.

Dimanche, c’est vers le nord que le rallye se jouera. Trois ES seront à emprunter à deux reprises : Shipmans (30,20 km – 8h08 / 12h52), Bucca (10,86 km – 9h16 / 14h00) et Wedding Bells (9,23 km – 10h06 / 15h06) télévisée à chaque fois et théâtre de la Power Stage pour clôturer l’épreuve. L’arrivée sera jugée à Coffs Harbour à partir de 17h00.

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