Button impressionné par les courbes rapides en LMP1

"Une vitesse d’un autre monde"

Par Emmanuel Touzot

16 juin 2018 - 11:07
Button impressionné par les courbes

Jenson Button participe pour la première fois aux 24 heures du Mans, en parallèle de sa saison en Super GT au Japon. Le Britannique n’a fait qu’une pige en Formule 1 à Monaco l’an dernier depuis sa retraite prise fin 2016, même s’il reconnait avoir fait une saison de trop, ou presque, en F1.

"Je suis passé outre mes années en F1, et c’était une bonne idée de m’éloigner, c’était le bon moment" explique Button. "De manière réaliste, si j’avais eu le choix, je serais parti en cours de saison en 2016. Je suis une personne bien plus heureuse maintenant, la vie est belle, et je cours dans des disciplines par lesquelles j’ai toujours été attiré."

Il regrette simplement une préparation limitée pour les 24 heures du Mans : "C’est dommage que je n’aie pas pu faire plus d’essais, je ne pouvais pas être prêt pour Le Mans avec quatre heures d’essais à Magny-Cours, mais j’ai pu m’habituer aux commandes et autres. J’ai vraiment appris la voiture ici."

"Le Mans est une course que je voulais faire, mais je ne voulais pas attendre d’avoir 40 ans. Qui sait ce qu’il se passera dans deux ans, on aura des constructeurs impliqués avec une base d’hypercar. Elles ne seront pas aussi rapides que les voitures actuelles donc c’est bien de piloter ces monstres. Le tour ici en dessous de trois minutes et 20 secondes, c’est de la folie. C’est passionnant."

Il reconnaît aussi avoir été surpris par le comportement des prototypes LMP1, dont il attendait moins de stabilité : "C’est totalement l’opposé de ce que je pensais. Je pensais que j’aurais beaucoup de puissance et peu de grip à haute vitesse, surtout par rapport au Super GT dont j’ai maintenant l’habitude. Mais il s’avère que j’ai assez peu de puissance mais beaucoup d’adhérence en virage rapide. Nous atteignons 338 km/h en ligne droite, ce qui n’est pas lent, mais l’appui que produit la voiture est très impressionnant à haute vitesse."

Il admet avoir été choqué par le pilotage de nuit, et avoue que c’est très différent de la Formule 1, notamment par la vitesse dans les virages rapides : "Je n’ai fait que quelques tours de nuit et au coucher du soleil, je n’ai pas trop d’expérience mais je peux dire que c’est difficile. On s’habituera à l’obscurité. Les virages Porsche, quel choc ! De nuit, on a l’impression s’aller à 500 km/h."

"Les lumières bleues [qui signalent un dépassement] sont un choc aussi. Il faut donner à ses yeux et à son cerveau le temps de s’y habituer. C’est très différent de la F1. Ce qui m’a le plus surpris, c’est la vitesse dans les virages rapides, c’est phénoménal. Dans le secteur des ’S’ Porsche, la vitesse est d’un autre monde. Si vous avez la chance de suivre la course sur place, allez voir les voitures passer là-bas."

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