Alonso a touché le mur à 105 km/h

L’accident de Fernando Alonso reste nimbé de mystère et de controverse, à tel point que beaucoup d’observateurs se demandent si McLaren-Honda est sur la défensive afin de protéger son pilote.

Lorsqu’il s’est adressé aux medias, jeudi, Ron Dennis n’a ainsi présenté ni vidéo, ni données médicales ou télémétrie pour étayer la version officielle.

Felipe Massa balaie cependant d’un revers de la main les théories du complot : « Pourquoi McLaren mentirait-elle ? Ils savent pertinemment que l’enquête de la FIA révèlera tout. »

Le plus intriguant reste de savoir comment un accident apparemment bénin, causant peu de dommages visibles sur la MP4-30, a pu assommer Alonso, le rendre amnésique et le clouer à l’hôpital pendant 4 jours. Tellement bénin que le pilote est contraint de ne pas participer aux essais de Barcelone cette semaine et qu’il est même incertain pour le Grand Prix d’Australie dans 2 semaines …

Bien que McLaren n’ait pas divulgué de données télémétriques, la vitesse d’Alonso lors de son accident a pu être calculée grâce aux informations GPS des écuries concurrentes. Il s’avère ainsi que le pilote espagnol a perdu le contrôle de sa monoplace dans le virage 3 à seulement 135 km/h, bien plus lentement que s’il avait été en pleine attaque, tapant ensuite le mur à 105 km/h. Des divergences seraient apparues entre les différents appareils de mesure, la voiture indiquant un choc à 31 G alors que l’accéléromètre de l’oreillette d’Alonso seulement 16 G.

Le casque du pilote McLaren semblait de plus flambant neuf, sans une seule égratignure. Alonso aurait peut-être souffert d’un problème médical, comme un (très) léger accident vasculaire cérébral avant de se retrouver inconscient, ce qui expliquerait mieux les recommandations des médecins et sa relativement longue hospitalisation.